« J’ai commencé ma carrière avec des gens ouverts au handicap. » Laurence Van Wassenhove, 56 ans, a une hémiplégie de naissance, qui demande à ce qu’elle travaille avec un siège et clavier adaptés, et qui l’empêche de marcher trop longtemps. Elle a aussi une épilepsie. Mais elle peut, et veut, travailler.
Elle est entrée chez France Télécom (devenue ensuite Orange) à 25 ans, en 1993, comme secrétaire. Elle y devient ensuite secrétaire des ressources humaines. Elle fait alors partie des derniers employé
es de France Télécom embauché es comme fonctionnaires.Dans son premier poste, les supérieurs de Laurence Van Wassenhove font en sorte qu’elle ait un fauteuil ergonomique « qui me permettait de pouvoir travailler longuement sans trop de douleurs, précise-t-elle. Et on m’avait accordé un bureau seule, pour que je puisse mettre de la lumière comme je l’entendais, ce qui diminuait les crises d’épilepsie. J’avais aussi un clavier une main. Le clavier et le fauteuil devaient me suivre toute ma carrière. »
Le début de carrière se passe bien. Puis la secrétaire change de poste pour se rapprocher de son domicile et réduire ses heures de transport. On la place alors conseillère clientèle, où le stress du contact avec les clients favorise les crises d’épilepsie.
Un poste inadapté
« Dans mon nouveau poste je suis tombée sur des collègues qui n’en ont rien eu à faire de mon handicap. Je me suis retrouvée avec des crises d’épilepsie tous les trois jours, retrace-t-elle. Donc, la médecine du travail m’a mise en inaptitude temporaire au poste, une première fois, puis une deuxième, deux fois 15 jours. Si au bout d’un mois le problème n’est pas résolu, on passe en inaptitude définitive au poste. C’est ce qui s’est passé pour moi. »
« J’ai commencé ma carrière avec des gens ouverts au handicap »
C’était en janvier 2004, l’année où France Télécom a été privatisée. Depuis,…
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Auteur: Rachel Knaebel