Pour Greenpeace, la crise du Covid est l'occasion d'arrêter les vols courts

Alors que de nombreux avions sont toujours cloués au sol en raison de la crise du Covid, Greenpeace France publie jeudi 21 janvier un rapport demandant l’arrêt des liaisons aériennes courte distance.

Intitulé « Aviation : empêcher le redécollage des vols courts », le document propose de saisir cette « occasion unique pour repenser en profondeur le secteur aérien et nos modes de déplacements ».

Il dénonce les vols courts comme une « aberration climatique », et calcule notamment qu’un Paris-Marseille en avion émet 53 fois plus de gaz à effet de serre que le même trajet en train. Greenpeace a étudié 15 lignes aériennes intérieures et note que « pour la moitié des connexions étudiées, le trajet en avion est au moins 60 fois plus émetteur que le même trajet en train ». Ceci alors que « pour les vols courts, des alternatives moins polluantes, comme le train, sont déjà souvent disponibles et/ou peuvent être encore développées », souligne Sarah Fayolle, chargée de campagne Transports chez Greenpeace France.

L’ONG estime que la mesure récemment annoncée par le gouvernement, à savoir l’interdiction des vols intérieurs quand une alternative en train de moins de 2h30 existe, est insuffisante. « Les trois connexions les plus émettrices en 2019 (Paris-Nice, Paris-Toulouse, Paris-Marseille) ne sont pas concernées par cette interdiction », déplore Greenpeace, qui rappelle également que le Réseau Action Climat avait calculé que « la mesure du gouvernement ne concernerait que cinq lignes sur la centaine de connexions intérieures existantes ».

Greenpeace France annonce par ailleurs un week-end de mobilisation sur ce sujet les 23 et 24 janvier.

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Auteur: Reporterre