Ce livre est sorti il y a un peu plus d’un mois – peu de temps au rythme de ma province reculée, en bas à droite de l’hexagone, beaucoup à celui du monde politico-médiatique de la capitale… Mais. Je l’avais reçu avant sa mise en vente, parce que je l’avais demandé en SP (service de presse, dans l’édition) à l’excellente maison La Fabrique. Cela pour deux raisons : primo, j’avais déjà écrit voici quelques années une recension d’un précédent ouvrage du même auteur (chez le même éditeur) : L’Anthropocène contre l’histoire, ouvrage que j’avais beaucoup apprécié ; secundo, je sortais juste d’une série de lectures sur la Palestine, dont j’avais également rendu compte en janvier dernier sur Antiopées et lundimatin. Et puis… d’autres travaux, et la flemme, peut-être aussi une certaine tristesse (l’hiver, les guerres, Trump & Cie) m’ont un peu découragé, je l’avoue : j’ai dans mon bureau plusieurs bouquins, dont certains déjà lus, d’autres à peine entamés ou même pas encore ouverts, reçus en SP et dont je devrais rendre compte… Ça me donne mauvaise conscience, ce qui, avec un minimum de recul, paraît idiot – après tout, un livre, c’est fait pour durer longtemps, pourquoi faudrait-il toujours se précipiter pour en parler ? Bref, Pour la Palestine comme pour la Terre aurait probablement attendu encore quelque part au milieu de ma pile de livres en souffrance si Ivan Segré ne l’avait méchamment démoli dans un papier paru la semaine dernière sur lundimatin.
Merci à lui, donc – sans sa diatribe, je n’aurais pas lu ce livre de sitôt et, maintenant que je l’ai fait, je me rends compte que j’aurais eu tort. En effet, il est vraiment instructif pour qui s’intéresse tant soit peu à l’histoire de la Palestine – à l’histoire de sa conquête par l’impérialisme occidental, et plus précisément au début de celle-ci, menée par l’Empire britannique….
Auteur: dev