Pour la planète, faire moins d'enfants ?

Vous lisez l’enquête « Trop d’humains sur Terre ? Le défi du siècle ». La suite sera publiée dès le jeudi 30 juin. Pour ne pas la rater, abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre.


• Cette enquête est diffusée en partenariat avec l’émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter. Vous pouvez écouter l’émission sur la démographie ici, avec Laure Noualhat, Valérie Golaz et Emmanuel Pont.


Douze ans. C’est le temps qu’il a fallu à l’humanité pour ajouter 1 milliard d’individus sur la planète. Alors qu’elle passait la barre des 7 milliards en 2011, l’espèce humaine comptera bientôt 8 milliards de congénères.

La progression reste conséquente, alors que la fécondité mondiale baisse : elle flirtait avec les 2,5 enfants par femme en 2019, d’après les dernières prospectives du Bureau des populations de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le taux était de 5 en 1950, et de 3,2 en 1990. D’après l’ONU, il va continuer à baisser pour atteindre le fameux 2,1 enfants par femme, taux auquel le remplacement des générations est assuré. « La population décélère, mais cela ne se traduit pas par un arrêt de la croissance, précise Gilles Pison, de l’Institut national d’études démographiques (Ined). La population mondiale compte encore un grand nombre d’adultes en âge d’avoir des enfants. Et même si nous étions à 1,6 enfant par personne comme en Chine ou en Europe, la croissance démographique ne s’arrêterait pas pour autant. »

© Stéphane Jungers/Reporterre

Avec un taux de progression de 1,12 % par an, la barque humaine s’alourdit de 86 à 90 millions d’individus chaque année. L’ONU prévoit une progression — ralentie certes — de la population jusqu’en 2100, date à laquelle elle atteindrait un pic autour des 11 milliards. Elle aura alors achevé sa « transition démographique ». Avant cela, il y aura 2 milliards de vies humaines supplémentaires d’ici 2050. Croître moins vite, c’est croître quand même.

8 milliards de vies à nourrir, loger, habiller, chauffer…

Partout, les femmes enfantent moins. Le phénomène s’universalise. Dans toutes les cultures, sur tous les continents, le modèle de la famille à deux enfants gagne du terrain. Mais cette progression se ferait « toutes choses égales par ailleurs ». Gardons en tête que les évaluations onusiennes sont révisées tous les deux ans et qu’elles sont sujettes à caution : le moindre paramètre de l’équation peut tout changer. Entre…

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Auteur: Laure Noualhat Reporterre