Match retour. Après des victoires importantes en 2020, les Écologistes doivent confirmer leur position. Face à eux se dresse une montagne d’interrogations. Arriveront-ils à s’installer durablement à la tête des grandes villes ? Pourront-ils s’appuyer sur leurs bilans ? Sont-ils perçus comme une alternative politique crédible ? Les élections municipales de 2026 ressemblent à une épreuve de vérité.
En 2020, les Verts profitent de la crise au sein du Parti socialiste (PS), surfent sur leur percée électorale aux européennes un an plus tôt (13,47 %) et s’imposent comme le moteur des rassemblements de la gauche. Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers, Besançon, Annecy… Avec la reconduction du maire de Grenoble, les écolos accèdent au pouvoir dans près d’un cinquième des villes de plus de 80 000 habitants. La vague verte submerge la France.
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Des résultats qui nourrissent les ambitions d’aujourd’hui. « Nous devons garder les villes dirigées par les écologistes, nous sommes au pouvoir dans une centaine de communes urbaines mais aussi rurales. Nous devons aller chercher d’autres villes dans les périphéries, les banlieues et le milieu rural », estime Benjamin Badouard, coprésident du groupe écolo de la métropole du Grand Lyon et membre de l’exécutif des Écologistes.
La mission n’est pas aisée, car le parti au tournesol a le vent de face. Le score décevant aux européennes ne l’aide pas. Dans les villes écologistes, la liste conduite par Marie Toussaint a fait de meilleurs résultats qu’au niveau national, mais elle a été systématiquement doublée par la liste d’alliance entre le PS et Place publique, ou la liste insoumise. « Les élections…
Auteur: Lucas Sarafian