Pour les riches, 200 000 animaux sauvages tués et empaillés chaque année

Voilà déjà plus de deux mois que la proposition de loi devait être discutée… En vain. Le texte qui prévoit de mettre fin aux importations et exportations de trophées de chasse d’un grand nombre d’espèces menacées d’extinction est toujours dans les tiroirs. Sont concernés tous les animaux recensés dans les annexes I et II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) comme le guépard, l’éléphant d’Afrique, le lynx d’Eurasie ou l’ours polaire.

Sandra Regol, la députée écologiste du Bas-Rhin à l’origine de la proposition de loi transpartisane — cosignée par des députés Renaissance et Modem —, avait réussi à obtenir un consensus sur le sujet avec l’ensemble de la gauche, et avec quelques élus Les Républicains et de la majorité présidentielle. Même Gabriel Attal avait défendu le texte dans l’hémicycle cet automne. Mais « un petit groupe de députés Renaissance font tout pour que le texte ne soit pas inscrit à l’ordre du jour », déplore Sandra Regol.

La chasse aux trophées est une forme de tourisme bien à part. En guise de souvenirs, les riches vacanciers rentrent chez eux avec une tête d’ours, un tapis en guépard ou un lynx empaillé dans leurs valises. Ils sont prêts à dépenser plusieurs dizaines de milliers d’euros afin de ramener la dépouille ou des parties d’animaux qu’ils ont chassés pendant leur séjour dans la savane africaine, les steppes d’Asie centrale ou le Grand Nord Canadien.

Cette pratique est tout à fait légale : la Cites interdit certes tout commerce de ces animaux en péril, mais autorise les pays signataires à délivrer des permis spécifiques pour la chasse aux trophées.

752 trophées d’espèces protégées importées en France en 4 ans

Parmi les raisons pour lesquelles Sandra Regol est opposée à cette pratique, « la chasse aux trophées spécule sur la disparition des…

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Auteur: Jeanne Cassard