Ce sont des images de charniers : des corps empilés, des marres de sang, des enfants sans vie, avec des membres manquants. Des images d’enfer qui viennent du camp de réfugiés de Nuseirat, à Gaza le samedi 8 juin.
Pourtant, dans les médias occidentaux, tout le monde parle d’une opération militaire israélienne «héroïque», «audacieuse» ou «réussie». Et en Israël, des fêtes ont eu lieu toute la nuit. Pourquoi ? Car le résultat de cet immense massacre, qui a coûté la vie à au moins 215 palestiniens et blessé 400 autres, a été de libérer… 4 otages israéliens. Oui, quatre. Soit plus de 50 personnes tuées par otage libéré. Un ratio horrifiant.
Les médias israéliens ont largement diffusé les photos des quatre otages libérés, montrant qu’ils sont souriant auprès de leurs proches et en bonne santé. Tant mieux pour eux. Ce n’est pas le cas de la population de Gaza, ni des prisonniers palestiniens actuellement torturés dans les geôles israéliennes. Une israélienne libérée raconte, en guise de sévices, qu’elle a été «forcée à lire le Coran». En comparaison des conditions insoutenables endurées par les détenus palestiniens dans les prisons militaires situées dans le désert du Néguev – prisonniers nus, ligotés à des lits 24h sur 24, les yeux bandés, et nourris par pailles – on peut se demander qui sont réellement les «barbares».
Comment s’est déroulée la glorieuse opération de libération ? Elle a été lancée au cœur du marché de Nusseirat à une heure d’affluence. Selon des témoins, les forces spéciales israéliennes, épaulées par des soldats états-uniens, auraient utilisé un camion d’aide humanitaire et une voiture civile pour atteindre cette zone située dans le centre de Gaza.
Après avoir tué à peu près tout ce qui bouge et récupéré les quatre otages, les soldats ont réussi à s’enfuir par la fameuse «jetée humanitaire» installée par les États-Unis sur la…
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Auteur: B