Pour nos retraites, contre la précarité : rendez-vous le 22 mars

Nous reproduisons ici l’appel de l’assemblée générale des personnels de l’ESR d’Ile-de-France pour le 22 mars.

Le gouvernement tente de passer en force avec le 49.3 pour nous imposer la casse de nos retraites, pour nous voler deux années. Depuis trop longtemps déjà, il saccage les services publics, notamment l’enseignement supérieur et la recherche. Il nous condamne à des conditions de travail et d’étude inadmissibles.
Trop c’est trop. Notre colère et notre détermination sont immenses.

Personnels des différentes universités et établissements d’Île-de-France, nous nous sommes réuni·es pour élaborer collectivement des propositions afin d’élargir et de renforcer la mobilisation dans l’enseignement supérieur et la recherche. Le constat est unanime : la contre-réforme des retraites est massivement rejetée par les personnels et les étudiant·es, et ce rejet se traduit par une grande présence dans les manifestations, partout en France, lors des grandes journées nationales de grève et de manifestation appelées par l’intersyndicale interprofessionnelle — ce sera assurément de nouveau le cas pour la journée du 23 mars. Néanmoins, compte-tenu de la  gravité de la situation dans l’enseignement supérieur et la recherche, la mobilisation dans notre secteur nous semble encore trop faible.

Le gouvernement impose aux étudiant·es une précarité toujours plus violente, leur refuse la généralisation du repas à 1€ alors que l’inflation les frappe et réduit de fait des bourses déjà gravement insuffisantes, les contraignant à recourir, de plus en plus, à l’aide alimentaire. En parallèle, le gouvernement poursuit la destruction de l’université et de la recherche publiques par la précarisation, la sélection et la marchandisation. La précarité explose parmi les BIATSS et ITA comme parmi les enseignant·es et chercheur·ses : faute de postes de titulaires, l’université ne tient que par l’exploitation des personnels précaires, en particulier des vacataires (payé·es sous le SMIC horaire et très rarement mensualisé·es, malgré l’obligation légale). Ces personnes seraient de nouveau les plus durement frappées si cette contre-réforme entrait en vigueur, après celles de l’assurance chômage et du RSA. Les postes manquent, les moyens aussi : le budget de l’ESR corrigé de l’inflation est en baisse tandis que le nombre d’étudiant·es augmente, nos bâtiments s’écroulent et les logements étudiants font défaut. Face à la pénurie, le gouvernement répond par…

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Auteur: gillesmartinet