La semaine dernière, nous publiions une lettre ouverte aux parents d’élèves contre les tombolas et le financement public des écoles privées (et vice-versa). Les polémiques dans nos pages ne se déclenchant pas toujours là où on les attend, une lectrice a souhaité y répondre pour rappeler que si l’école publique et égalitaire est un mythe, l’école et ses atours peuvent néanmoins être des lieux depuis lesquels s’organiser, en tombola ou pas.
Bonjour Enseignante cynique,
Merci pour tes articles dans lundimatin. Ils sont drôles – ça n’est pas rien – et me préparent à affronter le long parcours de mes enfants, tout juste en élémentaire, jusqu’à parcoursup. Cela dit j’ai toujours ressenti comme une légère gêne en les lisant : pas de soucis avec le fait de tourner en ridicule le néo-management appliqué à l’éducation nationale, mais un petit doute sur ce qui constituerait le modèle positif. Est-ce qu’on en est vraiment réduit à l’alternative entre, d’un côté, la gestion libérale par la compétence et, de l’autre, l’Autorité du Maître qui irradie ses élèves de son savoir descendant ? Je n’ai pas de problème particulier avec l’autorité, ou disons que je préfère quand elle est assumée que camouflée, mais il me semble que bien des courants pédagogiques ont travaillé en profondeur ces questions, avec des remises en cause assez fortes du modèle Education Nationale « à l’ancienne » (avant le tournant libéral), sans être pour autant des suppôts du grand-capital managérial. Bref.
Si je te réponds précisément cette semaine, ce n’est pas pour parler pédagogie, mais investissement des parents d’élèves dans la vie de l’école. Et pour te dire sincèrement, comme tu m’y invites, ce qu’il y a de contestable dans ce que tu as écris dans ton dernier article. Je parle depuis mon expérience (je ne sais plus, on peut dire expérience ? Je suis tout à fait disposé à…
Auteur: dev