29 avril 2021 à 10h26,
Mis à jour le 29 avril 2021 à 11h53
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Par temps calme, le sauveteur en mer dunkerquois est sur le qui-vive. Il sait que les bonnes conditions météorologiques redonnent de l’espoir aux migrants désireux de traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre. Mais très souvent, à la courte période d’accalmie succède un temps agité qui rend la traversée périlleuse pour ces hommes, femmes et enfants réunis sur des embarcations de fortune. Ainsi, quarante-quatre naufragés venus d’Irak, d’Iran, d’Afghanistan et du Vietnam ont été secourus le 1ᵉʳ avril dernier grâce à deux interventions des sauveteurs bénévoles de la station dunkerquoise de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM).
Alerté par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) du Cap Gris-Nez (Pas-de-Calais), l’équipage du canot tous temps, le Jean Bart II, composé de huit sauveteurs, a appareillé dès 7 heures du matin. Parmi eux, Vincent Marteel, 51 ans, a plongé lors de la seconde opération de sauvetage, commencée à 10 heures, afin de sécuriser le remorquage du canot pneumatique utilisé par les migrants dont le moteur s’était bloqué, et faciliter ainsi le transfert des naufragés à bord du Jean Bart II.
Le « Jean Bart II » dans le port de Dunkerque.
Président de la station de Dunkerque depuis 2001, Alain Ledaguenel, 67 ans, retraité et ancien pilote maritime de Dunkerque, souligne le fait que ces deux dernières années, des sauvetages de plus en plus nombreux de migrants ont été assurés au large de la cité de Jean Bart. Ces missions sont venues compléter celles réalisées par les stations de Boulogne-sur-Mer et Calais. « Les traversées de la Manche par les migrants ont triplé durant les trois premiers mois de l’année », titrait le quotidien britannique The Times le 1ᵉʳ avril.
Le sauvetage en mer relève de la compétence des préfets maritimes, représentants de l’État français sur trois zones géographiques : Manche-Mer du Nord, Atlantique et Méditerranée. Le préfet maritime dispose d’un outil privilégié, les Cross — il y en a huit le long des côtes françaises — qui recueillent les alertes. Celles-ci sont transmises aux 250 stations de la SNSM réparties sur le territoire métropolitain et ultramarin qui assurent bénévolement cette mission de service public. « L’État dirige le sauvetage en mer mais n’en assume pas les conséquences financières, ni la sécurité…
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Auteur: Didier Harpagès (Reporterre) Reporterre