C’est l’histoire, tristement banale, d’un jeune homme qui se rêvait footballeur professionnel. Et qui ne le deviendra jamais. Il y a sept ans, un contrôle d’identité d’une extrême violence a changé la vie de Théo Luhaka : une infirmité permanente. Théo Luhaka a grandi à Aulnay-sous-Bois, commune qui a offert à la France et au monde le rappeur Sefyu, la lumineuse Alice Diop et l’inénarrable Aya Nakamura. Aulnay-sous-Bois et la Seine-Saint-Denis sont loin de compter parmi « les territoires perdus de la République ». Pour preuve, la terrible blessure subie par Théo Luhaka il y a sept ans, perpétrée par une équipe de policiers. La République est bien présente dans le 93. Elle y déploie ses services publics. Mais de quelle manière ?
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Quatre policiers ont été jugés. Trois ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés et se sont vus condamnés à des peines allant de trois à douze mois de prison avec sursis pour le délit de « violences volontaires ». On oubliera le « bamboula » lancé par un ou plusieurs des policiers ce jour-là, que Théo Luhaka a pourtant rapporté. Qui s’en soucierait ? Il ne s’agit pas de proposer un décompte ni de faire un bilan. Celui des violences policières exercées à l’encontre des populations cis et trans, homo, hétéro, bi, souvent jeunes, souvent – quoique pas exclusivement – masculines, issues des quartiers populaires, arabes, noires, musulmanes, roms ou asiatiques.
Comme l’ont scandé les militantes et les militants à l’énoncé du verdict : ‘À quand du ferme pour les policiers ?’
Il ne s’agit pas non plus de s’appuyer sur des chiffres et des statistiques pour…
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Auteur: Maboula Soumahoro