Cela fait des décennies que le GIEC alerte et que nous savons que les canicules vont être à la fois plus intenses et plus fréquentes. Les étés ont également tendance à se rallonger, si bien que les mois de juin et de septembre sont plus propices à des épisodes de canicule comme celui que nous connaissons actuellement, en dehors des vacances scolaires estivales.
Et pourtant, rien n’a été fait, ou si peu, pour investir dans la rénovation énergétique des bâtiments scolaires afin qu’ils soient isolés, bien ventilés, dépollués (amiante et plomb) et que nos enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions. Comment faire cours quand la température dans des classes surchargées atteint ou dépasse les 30 degrés ? Comment passer ses examens aux périodes où il fait le plus chaud dans les salles ? Les épreuves du brevet et du baccalauréat se sont déroulées dans des salles surchauffées.
Aujourd’hui, la seule solution proposée par Elisabeth Borne est de fermer les établissements scolaires les moins bien isolés.
Cette réponse, est une forme de mépris institutionnel, une maltraitance déguisée en gestion de crise, qui nie le respect élémentaire que méritent les personnels de l’Education Nationale et les enfants.
Or nous savons depuis la période du COVID que fermer les établissements scolaires a des effets délétères : hausse des inégalités entre les enfants qui peuvent être aidé·es par leurs parents et les autres, hausse des problèmes de santé mentale, hausse des violences intrafamiliales…
La crise COVID aurait d’ailleurs dû être l’occasion de repenser la ventilation dans les établissements scolaires, qui est un élément essentiel du rafraîchissement des locaux et de la qualité de l’air intérieur.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce que la seule solution proposée par le gouvernement en cas de canicule soit la fermeture des établissements scolaires.
Et ce d’autant plus que la fermeture des…
Auteur: Attac France