Présidence française de l’Union européenne 2022 : moteur ou frein pour la transition ?
Depuis le 1er janvier 2022, la France occupe la présidence du Conseil européen, une institution qui réunit des chef·fes d’États ou de gouvernement des États membres de l’Union européenne et définit les grandes orientations politiques et les priorités de l’UE. Cette présidence prendra fin le 30 juin.
Pourquoi c’est important > Le président Macron puis le ou la futur·e locataire de l’Elysée auront une occasion rare de peser fortement sur l’agenda et de faire avancer des dossiers clés, dont les négociations sur le « Fit for 55 ». Ce « paquet climat » de quatorze mesures doit permettre d’atteindre l’objectif européen de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990.
Pourquoi c’est inquiétant > Si on se réfère à ce qui a été fait (ou pas fait) par Emmanuel Macron durant son quinquennat et à ses déclarations et actes récents, c’est franchement mal parti. Durant ces cinq ans, le président français actuel et le gouvernement se sont régulièrement échinés à freiner de possibles avancées de l’UE sur le climat. La France bride l’ambition européenne sur la question de la fin de la vente de véhicules essence, diesel et hybrides neufs en refusant l’échéance de 2035 proposée par la Commission européenne ; elle soutient le statu quo sur la politique agricole commune, pourtant très loin d’être vertueuse ; elle défend mordicus l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie européenne (qui liste les investissements considérés par l’UE comme durables) au prix d’un soutien mortifère à l’inclusion du gaz fossile…
Rappelons aussi que la France n’a elle-même pas encore rehaussé son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, plafonné à -40%… et toujours pas respecté ! Elle est donc tout sauf exemplaire. Emmanuel Macron a malgré tout annoncé trois priorités en matière environnementale : lutte contre la déforestation importée, règlement sur les batteries électriques et mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (qui reviendrait à instaurer une sorte de taxe carbone aux frontières). Utile, mais très insuffisant, voire contre-productif, si d’autres mesures concrètes ne sont pas poussées simultanément.
Pourquoi il y a de l’espoir > L’élection présidentielle française aura des conséquences sur le rôle que la France jouera dans les prochains mois et les prochaines années au…
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Auteur: Greenpeace France