Vous sortez d’un repas copieux et entamez une réunion, là un premier collègue se met à bâiller, puis un deuxième et finalement c’est votre tour. De nombreuses explications biologiques ont été avancées, mais quel est le consensus scientifique ?
Le bâillement est un phénomène universel, observé chez de nombreuses espèces vertébrées, que ce soit chez le loup ou le perroquet, et bien sûr les humains, et ce dès le plus jeune âge. Mais pourquoi avons-nous tendance à bâiller en voyant quelqu’un d’autre le faire ?
Si le bâillement est présent chez autant d’espèces depuis aussi longtemps, c’est qu’il semble constituer un mécanisme nécessaire à la survie. Mais à quoi sert-il réellement ? Oxygénation du cerveau, régulation de la température corporelle, ou encore signal social, les hypothèses ne manquent pas, aussi bien parmi le grand public que dans la communauté scientifique.
L’idée répandue selon laquelle le bâillement permettrait d’augmenter l’oxygénation du cerveau ne semble pas confirmée. Une autre explication suggère que le bâillement permettait de réguler la vigilance, lorsqu’on doit maintenir son attention. Là encore, celle-ci ne fait pas non plus l’objet d’un consensus.
Ce qui semble davantage certain, en revanche, est le lien entre le bâillement et le rythme circadien, notre horloge biologique. La majorité des bâillements surviennent au repos, généralement concentrés autour des phases de réveil et d’endormissement. Plus précisément, ils surviennent lorsque le corps connaît une baisse de vigilance, comme lorsqu’il travaille à digérer un repas copieux…
Un moyen de communication ?
Bien que les raisons derrière ce mécanisme soient encore à confirmer, la contagion du bâillement, quant à elle, génère des découvertes significatives dans diverses disciplines, tant en biologie qu’en psychologie sociale.
Le bâillement pourrait jouer un rôle important dans…
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Auteur: Astrid Thébault Guiochon, Ingénieur·e d’Étude, Université Lumière Lyon 2