Pourquoi acceptons-nous l’inacceptable ?

Et comment construire une santé mentale collective ?

Les injustices sociales en France, comme la réforme des retraites, les discriminations raciales et la violence policière, sont exacerbées par des politiques migratoires répressives et des discours xénophobes. Les communautés LGBTQIA+, notamment les personnes trans, subissent aussi des attaques violentes et des régressions législatives. Ces inégalités sont systématiques et marginalisent des millions de personnes. Cependant, malgré ces luttes et mobilisations, une résignation collective persiste, en partie à cause de mécanismes psychologiques invisibles qui rendent l’inacceptable acceptable.

Malgré ces défis, des mouvements comme les Gilets jaunes ou les luttes féministes et antiracistes/décoloniales montrent que la colère et la résistance existent. Mais pourquoi ces élans s’essoufflent-ils ? Cette question dépasse les seules causes économiques et politiques, elle touche à des mécanismes psychologiques profonds. Ces mécanismes qui nous poussent à accepter l’inacceptable peuvent être déconstruits. En repensant la santé mentale comme un enjeu collectif, nous pouvons transformer notre manière de percevoir l’injustice, en créant des espaces de solidarité et d’action commune. C’est à travers cette réinvention de notre rapport à l’autre et à la société que nous pourrons espérer changer les choses.

Les mécanismes psychologiques de l’acceptation de l’inacceptable

S’habituer à l’inacceptable ou le biais d’adaptation

Imaginez un bruit constant dans votre environnement, comme celui d’un ventilateur. Au début, ce bruit vous dérange, mais à mesure qu’il persiste, votre cerveau l’intègre et vous finissez par ne plus le remarquer. Ce phénomène, appelé biais d’adaptation, joue un rôle similaire face aux conditions de vie dégradées.

Dans les sociétés contemporaines, ce biais se manifeste par l’acceptation progressive de situations pourtant…

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Auteur: Farton Bink