Pourquoi Anticor soutient les policiers qui refusent la réforme de la PJ ?

Depuis le mois d’octobre 2022, Anticor alerte sur le projet de réforme de la Police judiciaire. L’association a été auditionnée en janvier dans le cadre de la mission d’information du Sénat sur cette réforme.

Pourquoi Anticor soutient les policiers qui refusent la réforme de la PJ ?

1. Parce qu’une mémoire, une culture, un héritage qui remonte aux « brigades du tigre » ne doivent pas être dévoyés.

Parce que la lutte contre la criminalité la plus grave, les atteintes à la probité, la traite des êtres humains, le grand banditisme, la criminalité économique et financière, la cybercriminalité requièrent des moyens adaptés et des policiers spécialisés et non la dilution des moyens et des hommes ;

Parce que la PJ est dotée d’un savoir-faire et de moyens particuliers indispensables à la poursuite des atteintes les plus graves à notre pacte social ;

2. Parce que, comme alertait Michel Claise, juge en charge du dossier de corruption au Parlement européen, la criminalité financière devient incontrôlable ;

Parce que, comme alertait la procureure de Paris, l’infiltration de nos sociétés par les réseaux criminels dépasse toutes les fictions ;

Parce que, comme alertait Renaud van Ruymbeke, nous sommes dévorés par l’économie criminelle et la fraude ;

3. Parce que la PJ a vocation à travailler en partenariat avec les juges et les procureurs ; elle n’a pas vocation à jouer les supplétifs aux ordres d’un patron départemental, lui même aux ordres d’un préfet, lui-même aux ordres du ministre de l’intérieur ;

Parce que l’union des magistrats, des avocats et des meilleurs policiers au soutien de la PJ est chose suffisamment rare pour mériter d’être entendue ;

Parce que, comme nous le constatons à Anticor, la lutte contre les atteintes à la probité manque déjà de moyens et d’hommes ;

4. Parce que cette PJ est notre bien commun, et que les politiciens qui dilapident ce bien commun trahissent les principes de la République ;

Car la déclaration des droits de l’homme de 1789 proclame en son article 12 : La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique. Cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Le pire n’est jamais sûr : il est encore temps pour le gouvernement de renoncer à ce projet délétère pour l’État de droit.

La suite est à lire sur: www.anticor.org
Auteur: Maïlys