Pourquoi avoir un fessier musclé est important pour la santé

Les muscles fessiers sont des muscles larges et puissants qui participent au support du bassin. En stabilisant l’articulation de la hanche, ils permettent aussi à cette dernière de bouger.

Sur les réseaux sociaux, d’innombrables messages vantent les vertus de certains exercices de musculation visant à renforcer les fessiers, tels que les squats. Cependant, la plupart des « gymfluenceurs » à l’origine de ces recommandations se focalisent sur l’amélioration de l’apparence du postérieur plutôt que sur sa fonction.

Nous vous proposons au contraire d’oublier un instant l’aspect de votre fessier pour vous intéresser plutôt à ce qu’il fait. Saviez-vous qu’avoir un fessier bien musclé est important pour que le bon fonctionnement du corps ? N’ayons pas peur des mots : les muscles fessiers sont même des éléments cruciaux de la santé musculo-squelettique !

Une personne en train de faire des squats dans un parc

Avoir un fessier musclé est important pour la santé.
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Les muscles fessiers nous permettent de nous tenir droit

Les muscles fessiers, aussi appelés muscles glutéaux, sont au nombre de trois : le muscle grand glutéal, le muscle moyen glutéal et le muscle petit glutéal. Chacun d’eux possède une structure et une fonction anatomique spécifique.

Comme son nom l’indique, le petit glutéal est le moins grand des trois. C’est aussi celui qui est situé le plus en profondeur : il est très proche de l’articulation de la hanche elle-même. Le muscle moyen glutéal recouvre quant à lui le petit glutéal. Relativement grand, il s’étend sur toute la surface externe du bassin. Le grand glutéal, enfin, est le plus imposant des trois. Il recouvre les deux précédents et confère à notre postérieur sa forme caractéristique. Il joue également un rôle très important dans le fonctionnement de notre corps.

Un schéma des muscles glutéaux

Les trois muscles glutéaux sont indépendants, mais ils fonctionnent conjointement.
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Sous l’influence de notre cerveau, les trois muscles glutéaux génèrent une grande quantité d’énergie afin de maintenir notre corps dans une posture érigée, s’opposant ainsi à la gravité qui nous tire vers le bas. En fonctionnant de concert, ils rendent possibles de nombreux mouvements de la hanche. Ils protègent aussi son articulation des impacts et des forces de cisaillement qui pourraient, sur le long terme, l’endommager. Ils absorbent par exemple les chocs lorsque nous marchons ou courrons.

Plusieurs de nos travaux de recherche ont révélé que les muscles glutéaux de certains patients souffrant de douleurs aux hanches étaient déficients.

Il est possible que ces déficiences aient pu diminuer la capacité de leurs fessiers à protéger, sur le long terme, les articulations de leurs hanches contre les dommages. Elles pourraient aussi affecter leur capacité à porter des charges, y compris leur propre poids (par exemple lorsque ces personnes se tiennent sur une jambe ou lorsqu’elles montent des escaliers – le poids du corps reposant alors alternativement sur une jambe, puis sur l’autre).

Un homme fait des mouvements de hanches une salle de sport

N’oubliez pas de travailler les fessiers.
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Il a par ailleurs été démontré que certaines pathologies de la hanche étaient associées à une diminution de la taille des muscles et une augmentation des tissus « non actifs », comme les tissus graisseux. C’est par exemple le cas du syndrome douloureux du grand trochanter (très répandue, cette affection est aussi dénommée tendinopathie glutéale, bursite trochantérienne ou trochantérite).

C’est également le cas de l’arthrose de la hanche (ou coxarthrose, qui affecte l’ensemble de l’articulation. En Australie, le nombre de cas de cette pathologie est en augmentation. Elle est à l’origine d’une pose de prothèse de hanche sur sept chez les personnes de moins de 55 ans. Les recherches suggèrent que le risque d’arthrose de la hanche chez les personnes jeunes pourrait dépendre de la façon dont elles bougent.

Soulignons toutefois que des signes d’arthrose de la hanche peuvent être détectés lors d’un examen (radio ou IRM) sans qu’ils ne s’accompagnent de douleurs. Par ailleurs, leur présence ne signifie pas que des douleurs surviendront…

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Auteur: Charlotte Ganderton, Physiotherapy lecturer, Swinburne University of Technology