Pourquoi il n'y a plus de pacifisme en Occident ? Parce que ce sont les autres qui meurent — Bruno BERTEZ

L’impérialisme qui sous-tend cette guerre – et la prochaine contre la Chine – n’est pas formulé, il est non-dit ; il se manifeste cependant par l’argument du maintien de l’hégémon du dollar, le maintien du système unipolaire occidentalo-centré dont tout le monde sent bien qu’il est la clef de notre niveau de vie élevé, supérieur à celui des autres populations de la planète.

Nos populations sont pour la guerre – tout comme ils sont pour le maintien du système de la dette et du crédit – parce qu’implicitement on leur a fait comprendre que cette guerre vise à maintenir notre position privilégiée dans le monde et notre pouvoir de prélèvement sur ses richesses…

Nos valeurs sont un voile. La défense de nos valeurs morales sociales, sociétales, wokes et même LGBTQ est une construction parallèle. Ce que l’on défend c’est notre niveau de vie, notre art de vivre, notre jouissance et nos licences de transgression, et la possibilité d’exploiter les matières premières, le travail et l’épargne des BRICS. On défend un ordre du monde qui nous permet de jouir au-delà de ce que nous nous produisons.

Ce qui rend la guerre acceptable c’est la délocalisation des victimes.

Comme en matière d’exploitation des salariés ou on délocalise les fabrications : ici on délocalise les combats. L’exploitation de leur vie n’est pas évidente car elle se fait ailleurs. Hors de notre vue.

Les masses occidentales profitent du travail et de l’exploitation des salariés des pays producteurs à bas salaires. Ici nous profitons du sacrifice de la vie des Ukrainiens et des Russes… C’est un système de division cynique du « travail » : nous jouissons et eux produisent. Les uns produisent des biens et services à bas coûts et les autres produisent/reproduisent notre domination ; en mourant ils reproduisent notre système. Leur vie est un investissement dans la reproduction de notre système, un investissement dans le…

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Auteur: Bruno BERTEZ