Les gouvernements, oligarques et autres élus dominants se contrefoutent du taux d’abstention.
A coup sûr l’abstention (idem pour le vote blanc ou nul) n’a hélas aucun effet sur les évolutions politiques. Même si elle était encore plus massive, ça ne changerait rien, ça n’invaliderait pas l’élection et encore moins le système politique autoritaire en place. Le pouvoir se contenterait de faire semblant de s’alarmer quelques semaines, de faire de la « pédagogie », de promettre une dose de proportionnelle, de faire un « grand débat » ou autre enfumage, ou de rendre le vote obligatoire. C’est tout.
Tandis que le vote (sous-entendu pour la gauche ou ce qui s’en approche) a, par un geste « facile », une petite chance d’améliorer peut-être quelques trucs (notamment pour les plus pauvres, les exilés et certaines minorités) et de ne pas trop empirer le reste (un peu moins de répression policière ?).
C’est toujours (un peu) mieux que la poursuite sans entrave du rouleau compresseur ulltra-capitaliste et écocidaire qui s’enlise dans le néo-fascisme.
L’absention est une position morale logique qui fait du bien face à l’absence de démocratie à tous les étages, au néfaste et irréformable système en place, à la domination des lobbies productivistes, à l’hégémonie capitaliste et à la mystification électorale. Mais soyons pragmatiques, reconnaissons que les positions morales rigides sont inadaptées dans ce genre de cas boueux.
Et puis, on est tellement mal en point que de petites améliorations ou non aggravations sont toujours bienvenues. On a tellement rien qu’on ne plus guère se permettre le « tout ou rien ».
Il n’y a pas plus chance de révoltes si les choses empirent encore qu’il n’y a d’obligation à s’endormir et à être attentiste si une gauche est élue.
Et je ne vois pas comme un « non-acte », ne pas voter, pourrait générer un rassemblement des divers abstentionnistes…
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