Pourquoi la droitisation de la France est un mythe

La gauche aurait-elle perdu la bataille culturelle, face à une droitisation accélérée et inévitable du pays ? C’est une idée assénée par nos médias qui ne reflètent qu’une partie de l’opinion publique, mais aussi par un certain nombre de militants de gauche, fatigués et découragés par la suite de défaites que ce camp connaît. Or, ce n’est pas le cas : à partir de données bien plus solides que celles des sondages d’opinion, le sociologue Vincent Tiberj démontre que le système de valeurs de la majorité des Français penche à gauche, que cela soit sur les questions de répartition des richesses, de mœurs ou d’immigration. Pourquoi est-on persuadé de l’inverse ?

Le mythe de la droitisation : une guerre psychologique que la bourgeoisie nous mène

Dans toute guerre, chaque camp use de moyens psychologiques pour faire céder son adversaire. Dans la guerre des classes que nous vivons actuellement, cette dimension est largement sous-estimée. La bourgeoisie ayant le quasi-monopole de l’information et des idées, elle nous noie de données qui tendent à nous retirer l’envie de lui résister, de la combattre, faute d’espoir de réussir.

Après une série de mouvements sociaux violemment réprimés, de batailles électorales aux résultats piétinés, la classe dominante bénéficie d’un moment de répit et en profite pour nous imposer une réalité fictive mais convaincante pour des adversaires fatigués : notre pays – et une grande partie du monde – aurait viré à droite.

La Revue Défense Nationale, publication militaire centenaire, décrit la guerre psychologique en ces termes :La guerre marque le heurt de deux volontés. L’une des deux doit céder, soit sous l’effet d’une force matérielle, soit sous la suggestion d’une volonté supérieure. La guerre psychologique vise à modifier, dans un sens déterminé, le comportement des individus — adversaires ou alliés — en agissant sur leur…

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Auteur: Nicolas Framont