Pourquoi la presse financière fait-elle mieux que la gauche sur le COVID ?

Aujourd’hui, The New Republic a choisi de publier un article sur le COVID long. En ce moment, alors que des millions de personnes continuent d’être handicapées par cette maladie, le public aurait besoin de plus de reportages sur le sujet. Peu de gens semblent savoir que le COVID long existe ; celleux qui le savent pensent que c’est rare ou qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Tout cela est scientifiquement inexact, mais cela n’a pas empêché The New Republic de publier aujourd’hui un article trompeur et minimisateur suggérant que le COVID long pourrait être psychologique. Bien que l’article prenne acte des nombreuses études qui démontrent des changements biologiques chez les patient·es, il contredit ensuite sa propre critique du diagnostic historiquement misogyne d’ »hystérie » en affirmant qu’ »une maladie chronique qui semble avoir été déclenchée par une infection virale pourrait tout aussi bien avoir été déclenchée par le traumatisme de la pandémie elle-même ».

Il s’agit d’une affirmation dangereuse et sans fondement à un moment où les ramifications du handicap de masse ne deviennent que trop évidentes, et d’une affirmation qui a été employée au profit de ce gouvernement et du capital pendant trop longtemps.

Quelques faits pour commencer : Le COVID long est une conséquence courante de l’infection par le COVID-19, et la vaccination ne réduit que légèrement le risque. Les études ont révélé une très grande variation de l’incidence ; certaines ne dépassent pas 5%, d’autres 50% ; nous pouvons attribuer cela aux contours incertains de ce qui constitue actuellement le COVID long.

L’idée, cependant, qu’il n’existe pas de biomarqueurs ou d’indicateurs permettant aux médecins de détecter le COVID long est à la fois caduque et préjudiciable. Nous avons largement dépassé le débat sur une explication « psychologique », et une vague de maladies handicapantes de cette ampleur ne ressemble et ne ressemblera à rien de ce que nous avons vu auparavant. Le langage utilisé dans l’article de The New Republic utilise des arguments contradictoires pour jeter le doute sur la crise tout en paraissant impartial aux yeux de la communauté des personnes valides volontairement ignorante.

De nombreu·ses patient·es atteint·es de COVID long présentent un dysfonctionnement endothélial – la paroi des vaisseaux sanguins est endommagée – et ont des microcaillots dans le sang. Les patients·e COVID long présentent une raréfaction capillaire, des caillots, un risque…

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Auteur: IAATA