Pourquoi le gaz de schiste n’est pas une solution viable

Le gaz de schiste, ou l’illusion de s’affranchir du gaz russe

Dans les deux derniers mois, le modèle énergétique de nombreux pays européens dépendants des énergies fossiles et tout particulièrement de celles en provenance de la Russie a été bouleversé. La Russie représente 40 % du gaz consommé par l’Union européenne1, un marché clé pour le Kremlin. Chaque jour, ce sont près de 750 millions d’euros que l’Union européenne verse à la Russie pour s’approvisionner en énergie2. Fermer ces vannes de gaz russe et de financements au profit du régime de Poutine s’est donc imposé dès les premiers jours de la guerre comme une urgence en Europe.

Au lieu de saisir cette opportunité pour marquer une première étape vers la sortie définitive des énergies fossiles qui doit s’imposer d’ici 2035 en Europe afin de limiter le réchauffement global à +1,5°C, les gouvernements et les groupes industriels français et européens se tournent vers une nouvelle dépendance, au gaz de schiste américain cette fois-ci :

Nous rappelons que si le gaz de schiste est régulièrement présenté comme une « énergie de transition », le développement de son exploitation représente une catastrophe écologique. Explications.

Gaz de schiste & fracturation hydraulique

Le gaz de schiste est un gaz fossile retenu dans des roches argileuses ou marneuses, enfouies généralement entre 1500 et 3000 mètres de profondeur. Pour l’en extraire, il faut fracturer cette roche, à l’aide d’un procédé nommé « fracturation hydraulique ». Ce procédé est une technique d’extraction de gaz fossile, qui consiste à injecter un liquide à haute pression contenant des produits chimiques, pour fissurer une roche et la rendre perméable. Ce procédé, extrêmement polluant, est interdit en France depuis 2011.

Un impact environnemental comparable aux autres énergies fossiles

L’extraction de gaz de…

La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Julia Orain