Pourquoi le soutien aux syndicats est-il si fort ? C’est une question d’insatisfaction générale

Plus de 65 000 enseignantes et enseignants du Québec pourraient poursuivre leur grève jusqu’à Noël si une entente n’est pas conclue, a déclaré leur syndicat dimanche. Cet avertissement survient dans un contexte de conflit de travail généralisé dans la province, où près de 570 000 personnes étaient en grève la semaine dernière.

Ces actions collectives font suite à « l’été des grèves », où plusieurs actions syndicales ont été déclenchées, avec notamment les grèves des scénaristes et des acteurs à Hollywood, celle des Travailleurs unis de l’automobile et des grèves dans de nombreux Starbucks.

Au Canada, les travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique, les employés du télédiffuseur public de l’Ontario et les employés municipaux de Saint-Jean ont également mené des grèves.

Si les grèves semblent avoir gagné en popularité et en visibilité, c’est entre autres grâce au soutien record dont bénéficient les syndicats. Selon un récent sondage Gallup, 71 % des Américains appuient les syndicats, ce qui représente le taux le plus élevé depuis 1965. Un récent sondage Angus Reid révèle que trois Canadiens sur cinq estiment que les syndicats ont des incidences positives pour les travailleurs.

Pourquoi ce soutien est-il si fort aujourd’hui  ? Certains avancent que la détérioration des conditions de travail, le décalage des salaires par rapport à l’inflation et l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle dans tous les secteurs contribuent aux actions collectives.

Ceci ne constitue toutefois qu’une partie du tableau. La perception que les travailleurs ont de leurs conditions est plus importante encore. L’augmentation du soutien aux syndicats s’explique surtout par la hausse dans la population générale du sentiment de vivre des inégalités, et par les réactions émotionnelles négatives à l’égard de cette situation.

Importance de la perception

Des…

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Auteur: Nabhan Refaie, PhD Candidate in Management (Organizational Behaviour), University of Guelph