Pourquoi les enseignants seront en grève le 23 septembre

Quatre syndicats enseignants (FSU, CGT, FO, SUD) appellent l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à se mobiliser jeudi. Plusieurs dizaines de manifestations sont prévues dans toute la France. À Paris, le défilé auquel se joindra l’enseignement supérieur partira de Jussieu à 13 h 30.

 

Battre le fer tant qu’il est chaud. « C’est le moment de se mobiliser pour faire valoir tous les sujets d’éducation », affirme Benoît Teste, alors que la campagne pour les élections présidentielles occupe déjà l’espace médiatique. Le secrétaire général de la FSU admet que son syndicat insiste sur la question des salaires dans la dernière ligne droite des tournées syndicales de terrain pour préparer la journée de grève du 23 septembre. Le syndicat profite du fait que, depuis plusieurs semaines, le débat sur l’augmentation de la rémunération des enseignants s’est invité dans la précampagne électorale, notamment avec la sortie un brin démagogique d’Anne Hidalgo qui propose de la doubler sans évoquer le dégel du point d’indice cher aux syndicats. Mais aussi avec un Grenelle de l’éducation et une prime d’attractivité qui n’ont pas vraiment convaincu le monde enseignant et une communication gouvernementale qui se prend les pieds dans le tapis.

Mais au-delà des salaires, c’est la question du manque de moyens qui mobilise l’intersyndicale FSU, CGT, FO, SUD. Pour y faire face, celle-ci réclame un plan d’urgence pour le service public d’Éducation. « Il manque des heures partout. Dans mon lycée, il manque 29 heures de cours, non assurées parce qu’il n’y a pas d’enseignants recrutés ou missionnés. De plus, la crise a révélé un manque énorme de personnel médico-social », explique Brendan Chabanne, co-secrétaire de SUD Éducation. Une illustration de ce que dénonce le SNES-FSU dans le secondaire : moins 1883 emplois dans les collèges et lycées en cette rentrée, pour un nombre d’élèves en hausse. Et même moins 7490 emplois depuis 2018, ce dans un contexte où après 18 mois de difficultés scolaires liées à la pandémie, le monde enseignant aurait pu espérer des moyens supplémentaires pour y faire face.

 

Transformations libérales et autoritaires

 

Le désamour des enseignants envers leur ministre ne devrait pas se démentir en cette rentrée. D’abord, parce que le nouveau baccalauréat à la sauce Jean-Michel Blanquer – très contesté par les enseignants – arrive dans sa phase finale de déploiement pour l’édition 2022 avec un contrôle…

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Auteur: Stéphane Ortega