Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025, les États-Unis ont mené une série de frappes de précision contre trois sites nucléaires stratégiques en Iran. Les cibles, Fordo, Natanz et Ispahan sont d’une importance capitale pour le régime iranien. Ces noms sont depuis des années au cœur des inquiétudes de la communauté internationale, symboles d’un programme nucléaire que Téhéran assure civil, mais que Washington et ses alliés soupçonnent militaire.
Une opération nocturne d’une ampleur exceptionnelle
Cette opération, baptisée « Midnight Hammer », a été planifiée dans le plus grand secret par le Pentagone. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, après l’échec de multiples négociations sur le nucléaire et les révélations récentes des services de renseignement, selon lesquelles l’Iran aurait franchi plusieurs étapes techniques critiques dans l’enrichissement de l’uranium.
La mission a mobilisé un impressionnant dispositif militaire. Sept bombardiers furtifs B‑2 Spirit accompagnés de chasseurs ont pénétré l’espace aérien iranien sans être détectés. Ils ont largué 14 bombes GBU‑57 MOP (Massive Ordnance Penetrator), destinées à percer les bunkers renforcés abritant les centrifugeuses et les équipements d’enrichissement. En parallèle, des sous-marins américains ont lancé une salve d’une trentaine de missiles de croisière Tomahawk contre des cibles en surface à Ispahan et aux abords de Natanz.
Fordo : frapper au cœur de la montagne
Le site de Fordo, près de la ville de Qom, est sans doute le plus symbolique des trois objectifs. Construit à flanc de montagne, profondément enfoui sous plusieurs dizaines de mètres de roche, il a été conçu pour résister à toute attaque aérienne conventionnelle. C’est justement pour cette raison que les États-Unis ont décidé d’y déployer…
Auteur: Maxime Sirvins