Pour les hommes, ne pas avoir d’érection correcte peut être vécu comme un véritable drame. Que se passe-t-il chez les autres animaux ? Ont-ils aussi des problèmes d’érection ?
Qu’est-ce qu’une érection d’un point de vue physiologique ?
Dans des conditions physiologiques « normales », un contexte propice à l’activité sexuelle active le système nerveux autonome, ce qui provoque une augmentation des niveaux d’oxyde nitrique (un vasodilatateur) dans les artères et les muscles lisses du pénis. Il en résulte un afflux de sang dans les corps caverneux du pénis et, dans une moindre mesure, dans les corps spongieux. Les muscles ischio-caverneux et bulbo-spongieux compriment de façon simultanée les veines des corps caverneux, limitant l’écoulement et la circulation de ce sang hors du pénis.
En conséquence de l’ouverture de la porte d’entrée du sang et de la fermeture des portes de sortie, les corps caverneux se remplissent de liquide en raison d’une augmentation progressive de la pression sanguine, et le pénis entre en érection. Lorsque l’activité parasympathique diminue et que les muscles se relâchent, le sang est évacué par les veines et le pénis redevient flasque.
À cause de certains problèmes de santé, tant physiques (principalement cardio-vasculaires) que psychologiques, ce système cesse de fonctionner correctement, ce qui rend les rapports sexuels impossibles.
Existe-t-il des mécanismes alternatifs dans la nature ?
De manière assez surprenante, le pénis humain et la manière dont il entre en érection sont tout à fait exceptionnels. En effet, la plupart des mammifères disposent d’une « aide osseuse » pour maintenir le pénis en érection. Il s’agit du baculum (ou, os pénien), un os situé le long du pénis, qui permet au mâle de pénétrer efficacement à tout moment, mais qui favorise surtout l’allongement de la durée de la copulation.
Auteur: A. Victoria de Andrés Fernández, Profesora Titular en el Departamento de Biología Animal, Universidad de Málaga