La nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre a ravivé le débat sur le charisme des personnalités politiques, en raison de son profil “techno & territoires” sans flamboyance.
“Charisme” : le terme ne manque jamais d’être prononcé par quiconque commente la vie politique. C’est le prestige, l’aura d’une personne que l’on a alors en tête. Ce qui la rend influente, séduisante ; bref, une qualité extraordinaire prêtée à un individu. On est cependant bien en peine de dire en quoi consiste précisément cette qualité. On parlera d’image, de maîtrise de l’art oratoire, de celui qui a une “gueule”.
Rares sont les personnalités dont le charisme semble faire consensus tant chez leurs partisans que chez leurs opposants. Mais plus généralement, il est difficile de déterminer si le charisme consiste en une qualité intrinsèque de l’individu, ou s’il se trouve plutôt dans les yeux de l’admirateur, dans l’esprit du partisan, dans l’oreille du fan – bref, dans la subjectivité de chacun.
On a plutôt tendance à le penser comme un don (son étymologie y invite). Mais pourtant, le charisme, ça se travaille. C’est ce que promettent videos de coaching et livres de développement personnel ou c’est ce que permet, dans une certaine mesure, l’apprentissage de techniques de communication. A défaut, le charisme se construit médiatiquement : on se souviendra par exemple de la VRP de BFMTV Ruth Elkrief vantant les mérites de Jean Castex.
C’est le sociologue Max Weber qui fait du charisme un concept sociologique. Dans Économie et société (1921), il veut comprendre comment une domination peut être exercée sur un individu ou sur un groupe en l’absence de contrainte ou de violence. Il est évident…
Auteur : Le Média
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