Dimanche dernier, le RN est arrivé en tête aux élections européennes. C’est le moment qu’a choisi le président de la République pour dissoudre l’Assemblée Nationale et organiser de nouvelles élections dont l’issue déterminera qui gouvernera le pays avec lui, en cohabitation. Il aurait pu le faire à de multiples reprises car son impopularité a atteint des pics très régulièrement, notamment lors de l’opposition massive à sa réforme des retraites, l’année dernière. Mais il a choisi le moment où le RN était le plus fort : il semble bien qu’il envisage sereinement la perspective de sa victoire. Car Macron est avant tout le représentant de la classe dominante. Et comme tous les bourgeois qui la composent, il n’a plus de problème avec l’idée de donner les clefs du pays à l’extrême-droite. Pourquoi les riches – grands bourgeois et notables de province – ont-ils à ce point intérêt à la victoire du RN, parti qui se prétend pourtant proche du peuple en colère, voire “anti système” ?
1 – Un parti qui garantit la continuité de l’exploitation capitaliste sur le dos des salariés
“Je n’accepterai jamais que les marxistes qui ont détruit les deux tiers de l’Europe puisse rendre justice dans ce pays qui est la France. En ce qui me concerne, je préfère mille fois Le Pen que le marxisme et son expression économique : le communisme”. Celui qui a prononcé ces mots est Edouard Leclerc, fondateur du groupement d’hypermarché du même nom, en 1992. Un an plus tôt, il s’était rendu dans l’un de ses magasins, à Saintes en Charente-Maritime, et avait giflé une syndicaliste de la CGT. Condamné par la justice, il se défendait en ces termes, en affirmant donc sa préférence pour Le Pen.
L’analyse de l’émergence du fascisme en Europe donne toujours la part belle aux foules exaltées et à l’adhésion des classes populaires à ce projet. Mais dans touts les pays où…
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Auteur: Nicolas Framont