Pourquoi les sionistes progressistes ne mettent-ils pas la justice au centre de leurs préoccupations ?

Il y a quelques semaines, j’écrivais que le désir de paix des Israélien·nes et des sionistes ne serait jamais suffisant pour mettre fin au conflit en Israël/Palestine :

« J’ai longtemps pensé qu’Israël était moralement supérieur aux Palestinien·nes. C’était Israël qui appelait explicitement à la paix, cherchait un accord de paix, faisait des propositions de paix. Mais cette quête n’était pas simplement intéressée – ayant pour but de mettre fin à la violence à laquelle étaient confronté·es les Israélien·nes – elle niait également la justice : la vision d’Israël pour la paix ignorait les besoins des Palestinien·nes, effaçait leurs aspirations à la liberté, à la dignité et à l’autodétermination. Ce n’est que lorsque Israël intégrera à part entière l’idée de justice pour les Palestinien·nes que s’ouvrira un véritable chemin vers la paix. »

Je vois cinq raisons expliquant pourquoi, pendant si longtemps, je me suis concentré sur la paix plutôt que sur la justice, et pourquoi il en est de même pour tant de personnes que je connais en Israël et dans les communautés juives à travers le monde.

Premièrement, dans les cercles sionistes, il n’y a pratiquement aucune discussion sur la Nakba ou, plus généralement, sur les abus commis par le mouvement sioniste avant la création d’Israël et par Israël pendant ses premières années. Les infos se concentrent principalement sur la violence actuelle ou, au mieux, sur les injustices commises par Israël au cours des dernières années (autour de l’occupation de la Cisjordanie, des implantations, ou du blocus de Gaza). Si nous ne parlons ni ne pensons aux injustices historiques, pourquoi penserions-nous à la justice ? L’attention se tourne alors vers les problèmes actuels et ceux qui nous semblent immédiatement responsables, le gouvernement israélien (qui n’adore pas critiquer Bibi ?) plutôt que l’État d’Israël…

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Auteur: IAATA