Tout individu vivant et même toute chose minérale a un impact sur son environnement. Et chacun a des interactions de proche en proche avec les autres.
Les végétaux et les animaux peu à peu évoluent en fonction de ce qui existe dans son environnement. Mais ils ne détruisent pas a priori leur environnement.
Depuis quelques décennies des espèces dites envahissantes sont remarquées : elles prolifèrent en prenant la place d’autres espèces. Par exemple, les perruches au détriment d’autres oiseaux en Europe. Elles ont été introduites par des humains dans des environnements où elles n’étaient pas avant. Au niveau local, elles peuvent faire des « dégâts » sur la faune, la flore ou les cultures mais pas à l’échelon de la planète et sans mettre en question leur propre condition de survie.
Depuis 1950 environ, les indicateurs d’activité humaine (consommation d’eau ou d’énergie, par exemple) et de transformation de la Terre (concentrations en gaz à effet de serre ou température de surface) ont augmenté de façon spectaculaire. Cette montée en régime, nommée la Grande Accélération, amène à une dévastation des enveloppes de la Terre (atmosphère, océans, terres émergées) qui constituent l’environnement des humains, des animaux et des végétaux. Le climat est modifié, les sols sont artificialisés et de nombreux animaux disparaissent. La pollution se généralise dans tous les milieux.
Renverser la tendance de cette destruction est une urgence absolue. Comprendre le pourquoi de cette dégradation aveugle de l’environnement des humains permet d’une part de discerner en quoi il s’agit d’une spécificité des humains et d’autre part d’élaborer de nouveaux imaginaires sur le futur qui inspirent l’espoir.
Quand les humains se placent hors de la nature
L’anthropologie de la nature est une science qui nous éclaire car elle s’intéresse en même temps aux humains, et à ce qu’ils surmontent de…
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Auteur: Anne Coudrain, Directrice de recherche honoraire, Sciences de l’eau et Anthropocène, Institut de recherche pour le développement (IRD)