Pourquoi marcher est-il si difficile pour un robot ?

La robotique, ou de façon plus générale l’art de construire des automates, bercent nos imaginaires collectifs depuis plusieurs siècles déjà, de Talos, le géant de bronze des mythes antiques, au petit robot Astro d’Osamu Tezuka dont les aventures furent publiées de 1952 à 1968, en passant par le flûteur de Vaucanson construit au XVIIIe siècle, capable de jouer plusieurs airs différents sur une flûte traversière.

Les robots modernes, tels que nous pouvons en trouver dans les usines, sont en comparaison très récents puisque le premier d’entre eux, Unimate, n’a commencé à travailler qu’au début des années 60 sur les chaînes d’assemblage de General Motors. Et ce n’est en 1972 qu’est « né » WABOT-1, le premier robot anthropomorphe capable de marcher sur deux jambes, de percevoir son environnement à travers ses senseurs visuels et de transporter des objets dans ses mains.



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Au-delà de l’intérêt scientifique du problème de la marche, le développement de la robotique à pattes est motivé par plusieurs applications prometteuses : le vieillissement de la population dans les pays aisés nourrit par exemple l’idée d’une aide médicale robotisée à domicile ; certaines tâches industrielles pénibles ou dangereuses pourraient être allouées à des robots marcheurs, plus versatiles et plus autonomes ; enfin, le secours de personnes en zone sinistrée pourrait être facilité par l’intervention de bipèdes agiles.

Un robot marche sur une plate-forme

Talos, un robot marcheur développé au laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS), sur un terrain irrégulier.
Ewen Dantec, Fourni par l’auteur

En effet, pour évoluer dans des environnements conçus pour les humains (avec des portes, des escaliers, des rambardes…), ces robots auraient tout intérêt à marcher comme nous.

Mais malgré les récents progrès de l’ingénierie, les robots marcheurs sont toujours rares – ce qui est étonnant, en particulier si l’on considère les progrès époustouflants dans des domaines adjacents, sur les capacités de maîtrise du langage des intelligences artificielles par exemple. Alors, pourquoi est-il si difficile d’apprendre à marcher à un robot ?

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Auteur: Ewen Dantec, Doctorant en robotique au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes, INSA Toulouse