Le bon sens et la science se rejoignent souvent, même si la seconde se méfie du premier, basé sur l’observation dans le temps et non sur les chiffres et mesures. Mais, en l’occurrence, c’est bien un scientifique, Boris Presseq, qui suggère qu’en terme d’adaptation au changement climatique dans les grandes villes, on prenne exemple sur les végétaux s’installant naturellement dans cet environnement minéral. En moyenne, les arbres urbains vivent 40 ans, autrement dit, l’adolescence pour la plupart des espèces. Or, ces plantations coûtent cher, notamment en eau, ressource qui se raréfie. C’est un argument qui devrait compter dans le choix d’arbres qui ne sont plus simplement d’ornement et d’agrément, mais dont la présence en ville s’avère indispensable à la biodiversité, au bien-être humain et à la qualité de l’air.
Un pin âgé d’au moins une quinzaine d’années pousse sans complexe sur un mausolée dans un cimetière de Toulouse
En outre, Boris Presseq est formel : « On ne maintiendra pas l’eau ou on ne la fera pas revenir sans les arbres. » En effet, l’ombrage au sol sur une surface par exemple de 50 m², c’est de l’évapotranspiration sur 50 m², donc une baisse de la température sous et aux alentours de l’ombre ; sur un terrain planté d’arbres, la pluie s’infiltre dans le sol et les nappes phréatiques. Avec un arbre, l’eau n’est pas « perdue », elle reste locale.
Le 6e Rapport d’évaluation du GIEC publié le 28 février 2022 aborde les effets du changement climatique sur les villes — où vivent 4,2 milliards de personnes — et les infrastructures. Si les températures en agglomération sont de plus en plus extrêmes, ce phénomène s’accentue avec les îlots de chaleur. Les grands travaux transforment des quartiers entiers des métropoles et d’anciennes friches à grand renfort de béton, pavements et asphalte, le micro climat chaud des grandes villes n’est que…
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Auteur: La Relève et La Peste