La crise politique française, ouverte avec désinvolture par Emmanuel Macron, n’est pas seulement scrutée par nos voisins de l’Union européenne. Elle passionne deux grands criminels de guerre, Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou. Une victoire de l’extrême droite serait, pour le premier, la garantie d’un abandon de l’aide à l’Ukraine et, pour le second, l’espoir, dans cette France tellement stratégique, que les soutiens à la cause palestinienne soient réduits au silence. De quoi patienter avant le retour attendu de Trump à la Maison Blanche. Mieux : pour Poutine, ce serait la victoire du modèle ultraconservateur qui est l’enjeu principal de la guerre d’Ukraine. On attendait donc avec une impatience mêlée d’inquiétude le discours du Nouveau Front populaire sur ces deux conflits. Et disons-le tout de go, ce à quoi les auteurs du texte sont parvenus témoigne d’un grand esprit de responsabilité.
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On pouvait craindre le pire alors que les deux conflits avaient déchiré la gauche pendant la campagne des européennes. Les Verts et le PS défendaient le principe d’un soutien sans ambiguïté à l’Ukraine face à l’agression russe. La France insoumise et le PCF plaidaient pour l’ouverture immédiate d’une négociation qui risquait de valider les acquis territoriaux de la Russie, en attendant plus. C’est la première position qui l’a emporté. Même si la paix est pour tous une perspective. Il faut en féliciter surtout ceux qui n’ont pas voulu risquer de faire capoter l’union sur ce point. Le texte est d’une grande clarté : « Défendre indéfectiblement la souveraineté et la liberté du peuple ukrainien, ainsi que l’intégrité de ses frontières par la…
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Auteur: Denis Sieffert