La semaine dernière, le Canard Enchaîné a révélé que le nombre de lits de réanimation opérationnel en Ile-de-France était passé de 2500 en mars 2020 à 1700 aujourd’hui. C’est en parfaite cohérence avec la loi de financement de la sécurité sociale votée cet automne qui réclame à l’assurance maladie 4 milliards d’économie en 2021. Comme en 2019, comme si de rien était. Le « quoi qu’il en coûte » n’était donc, on le sait, qu’un mensonge de plus. Macron et ses semblables n’ont jamais eu l’intention d’infléchir le processus amorcé depuis plusieurs décennies et intensifié depuis environ 15 ans, quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, quand Hollande a mené une politique d’austérité et quand Macron a été désigné par sa classe sociale pour achever de tout péter.
En 2000, la France avait le premier système de santé du monde selon l’OMS. 20 ans plus tard, on patauge dans le chaos semé intentionnellement par nos dirigeants. Chaque hôpital a dû traquer toute source d’économie pour tenir les milliards réclamés chaque année. Chaque centre de recherche a dû se serrer la ceinture. Parmi ce qu’il reste de la recherche publique, l’institut Pasteur (qui collabore avec le groupe privé Merck) a échoué dans sa recherche vaccinale. Cela s’explique par des raisons scientifiques mais aussi par le sous-dimensionnement de notre recherche publique. Dans une note, le Conseil d’Analyse Économique (qui conseille le Premier ministre) nous apprend qu’entre 2011 et 2018, les crédits publics pour la Recherche et Développement dans la santé ont baissé de 28% !
L’Etat s’est désengagé de la recherche pharmaceutique. Sanofi, filiale de l’ancien groupe public ELF, a pour passion principale la distribution de dividendes. Depuis 2010, l’entreprise a multiplié par 11,5 les dividendes versés alors que ses profits ont » seulement » triplés. L’entreprise multinationale continue à l’heure actuelle de licencier des chercheurs en France. Il faut dire qu’elle s’en fout prodigieusement de l’intérêt des citoyens, de quelque nationalité qu’ils soient. Comme toutes les…
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Auteur: Rédaction Frustration Mag
