Les fonctionnaires font régulièrement l’objet d’attaques répétées de la droite et de l’extrême droite de l’échiquier politique. Fréquemment décrits comme privilégiés et paresseux, ils sont pourtant à la base de nos services publics dont chacun bénéficie chaque jour. Derrière ce discours se cache en réalité une volonté de privatisation massive. Décryptage.
Ces dernières années, les insultes envers les fonctionnaires n’ont pas tari. Ainsi, une fraction de la classe politico-médiatique n’a cessé de les accuser de tous les maux afin de perpétuer au sein de la population un certain nombre de clichés. Le but ? Faire accepter leur disparition au profit de l’emploi privé qui serait moins cher et plus efficace. Des préjugés qui sont pourtant à l’exact opposé de la réalité.
Une avalanche d’insultes
Récemment, l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui avait supprimé pas moins de 150 000 postes de fonctionnaires durant son mandat, revenait à la charge, cette fois-ci contre les professeurs estimant qu’ils ne travaillaient que « 24 heures par semaine, six mois dans l’année ».
Le ministre de la fonction publique, Guillaume Kasbarian, bien connu pour ses positions ultralibérales, à la limite du libertarianisme (il avait même félicité Elon Musk pour sa nomination dans le gouvernement Trump, ajoutant qu’il avait « hâte de partager avec lui les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie »), avait lui aussi attaqué les salariés de l’État en insinuant qu’ils seraient de plus en plus absents de leurs postes et qu’il faudrait donc augmenter leurs jours de carence. Des affirmations démenties par d’autres spécialistes de la question.
Main dans la main, le RN et la Macronie entretiennent ces préjugés et n’ont pas hésité à soutenir les propositions de suppressions d’emplois souhaités par Michel…
Auteur: Mr M.