Pourra-t-on bientôt lire dans les pensées ? Une nouvelle étude décode des images d’activité cérébrale pour en extraire des mots – et du sens

Il est de plus en plus réaliste, d’un point de vue technologique, d’imaginer décoder les pensées des humains. Pour la première fois, des neuroscientifiques ont pu « décoder » des données d’imagerie non invasive des cerveaux de trois participants pour reconstruire des suites de mots et le sens global d’histoires que les participants avaient écouté, regardé ou imaginé.

Dans cette nouvelle étude, publiée dans Nature Neuroscience, Alexander Huth et ses collègues, de l’université du Texas, ont réussi à extraire le sens global et ainsi que des phrases, d’images de l’activité du cerveau obtenues par imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (ou IRM fonctionnelle).

Décoder le langage

Synthétiser des mots grâce à des signaux cérébraux pourrait être très utiles pour les personnes n’ayant pas accès à la parole à cause de maladies comme les maladies des motoneurones, qui affectent les neurones contrôlant les mouvements volontaires du corps. Ces recherches soulèvent aussi des interrogations sur l’existence de notre vie privée la plus intime, celle de nos pensées.

Les modèles de décodage du langage, ou « décodeurs de la parole », cherchent à utiliser des enregistrements d’activité cérébrale pour en déduire les mots que les sujets entendent, disent ou imaginent.

Jusqu’à présent, les décodeurs de langage avaient seulement été utilisés sur des données obtenues grâce à des dispositifs implantés dans le cerveau, ce qui limitait leur utilité. Et jusqu’ici, les décodeurs utilisant des enregistrements non invasifs de l’activité cérébrale décodaient des mots uniques ou des phrases très brèves, mais n’étaient pas appliqués pour extraire le sens d’un discours continu.



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Dans cette nouvelle étude, c’est un signal bien particulier de l’IRM…

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Auteur: Christina Maher, Biomedical Engineer and Neuroscientist, University of Sydney