Précaires de l’ESR en grève illimitée à partir du 5 octobre !

Contrats Emplois Étudiants (CEE) à l’Université Paris 8, nous serons en grève illimitée et reconductible à partir du 5 octobre pour visibiliser, défendre et se battre pour nos conditions de travail.Précaires de l’ESR DTR VNR P8, nous sommes le charbon de la locomotive ! Se lever pour 1200 c’est insultant, mais se lever pour 350 aussi ! Tes promesses j’m’en fiche, j’veux un chèque !

Nous sommes le charbon de la locomotive !

Tout le taff ingrat de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) repose sur nous, les contrats précaires (CDD, CEE, vacations…), qui assurons un travail de titulaires avec tous les avantages matériels en moins. Sous-payé·es par le Ministère et nos universités, qui participent pleinement à notre précarisation croissante, notre travail est pourtant celui qui fait tourner l’enseignement supérieur et ses instances. L’ESR se repose sans cesse plus sur ses petites mains pour ne pas titulariser et embaucher, dans un désert de financements plus que catastrophique. En recrutant des Contrats Emploi Étudiants précaires, les universités participent pleinement à l’engrenage de la précarité étudiante

A Paris 8, on bosse dans des bureaux délabrés ou en télétravail sans aucun matériel, en assurant des tâches que le personnel administratif titulaire ne peut effectuer, faute de postes, de moyens et de locaux, pour un salaire dérisoire qui ne tombe même pas tous les mois. On ne peut plus manger pour un euro, et pourtant la précarité est même pire qu’avant pour certain·es. Ça fait des années qu’on dénonce ça, et on pense aux précaires qui se sont battu·es avant nous et qui le feront après. Et c’est pareil pour les chargé·es de cours, les doctorant·es non financé·es, les vacataires de l’administration et les salarié·es des sociétés de sous-traitance que le Ministère adore employer. 

Nos locaux sont dans un état dégueulasse, les ordinateurs fonctionnent à moitié, le ménage n’avait pas été fait pendant plus d’un an en période de covid, on n’avait aucune protection ni gel hydroalcoolique. On reçoit notre salaire deux mois après, on n’a aucun congé payé (intersemestre et vacances universitaires) et aucun droit aux indemnités maladies, ce qui nous pousse à aller travailler même malades. Les primes (précarité, Noël, covid…) et les tickets restaurants sont inexistants pour nous et on doit se battre pour obtenir le moindre remboursement de frais de quelques euros. Certain·es de nos collègues n’ont même pas signé…

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Auteur: gillesmartinet