Précarité étudiante : sortir durablement de la crise

 

Près de 8 000 jeunes ont manifesté dans une vingtaine de villes en France ce mardi 16 mars, pour continuer d’alerter sur la situation des étudiants, lycéens et travailleurs précaires de l’enseignement supérieur. Au-delà des réponses à l’urgence en matière de précarité, santé mentale ou décrochage, les organisations mettent en avant des solutions pérennes. 

 

« Il faut arrêter avec des mesures qui sont ponctuelles. La précarité ce n’est pas que sur un mois, c’est tous les mois que l’on arrive pas à manger et à payer notre loyer », tance Mélanie Luce, présidente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). La responsable est en tête de cortège, ce 16 mars, aux abords du Ministère du Travail, lieu de rendez-vous de la mobilisation parisienne des étudiants, lycéens et chercheurs.

« On veut sortir durablement les étudiants de la précarité », assène en écho Jeanne Péchon, présidente de l’Union des étudiant.es communistes (UEC). Dans les discours de ces organisations étudiantes, la même exigence revient : établir un plan national contre la précarité étudiante. Avec des solutions qui dépassent le court-termisme jusqu’ici proposé par le gouvernement. Sur la santé mentale, par exemple, « c’est traité sur le court-terme : les étudiants ne vont pas bien, on va leur donner un chèque psy… Sans apporter de vraies solutions collectives sur le long terme », analyse Louise Vergne, trésorière de la Fédération syndicale étudiante (FSE).

L’augmentation des bourses étudiantes est ainsi au coeur des revendications, de même que la revalorisation des APL, diminuées par les récentes réformes. Mélanie Luce juge nécessaire de « débloquer 1,5 milliards d’euros » pour lutter contre la précarité étudiante. Il s’agit de « réinvestir massivement dans l’enseignement supérieur », appuie Louise Vergne, pour que le CROUS et les universités « deviennent un vrai service public ».

La ministre Frédérique Vidal a assuré début mars devant l’Assemblée Nationale qu’un travail était mené depuis plusieurs mois avec les organisations étudiantes, en vue d’établir une « aide globale d’autonomie » prenant en compte les divers dispositifs existants. L’accès se ferait via un guichet unique. « Il faut qu’on y associe les collectivités », insistait-elle alors.

 

Revenu étudiant et « droit à l’avenir »

 

L’UEC va encore plus loin en défendant l’instauration d’un revenu pour les étudiants, au-dessus du seuil de pauvreté, et…

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Auteur: Maïa Courtois