Précarité : « Nous ne pouvons plus continuer ainsi ! »

Nous reproduisons le communiqué rédigé et diffusé à l’issue des assises de la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche du 30 mars 2022. Vous pouvez retrouvez ici notre fil Twitter sur cette journée.

Avant de rendre public le communiqué ci-dessous, les assises de la précarité dans l’ESR ont :

  • décidé de fixer une journée d’action nationale contre la précarisation des personnels de l’ESR,
  • appelé les personnels de l’ESR à organiser dans les établissements des intersyndicales et inter-collectifs pour rendre visibles les conditions scandaleuses qui sont faites aux personnels précaires des établissements du supérieur,
  • dénoncé les programmes de certain·es candidat·es qui se préparent à accroître encore la précarité dans l’ESR,
  • décidé de travailler à la mise en commun des ressources afin d’organiser la lutte contre le moins-disant social au niveau national comme au niveau local.

Communiqué des assises contre la précarité dans l’ESR

Ce 30 mars 2022 ont eu lieu pour la première fois les Assises de la précarité dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, comprenant les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, l’Alternative et l’UNEF et différents collectifs de précaires locaux ou nationaux. Elles répondent à une urgence : le taux de contractuel·les dépasse 30% dans nos établissements et organismes, soit le taux le plus élevé de toute la fonction publique d’État. La campagne présidentielle n’a pas suffisamment évoqué cette question mais plusieurs candidat·es proposent un vaste plan de titularisation dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). Ces assises ont pu mettre en lumière des luttes locales victorieuses contre la précarisation à outrance, notamment des vacataires et des contractuel·les pour leur rémunération – parfois inférieure au SMIC ! – et leurs conditions de travail.

La précarité ravage les vies des précaires et impacte les titulaires. Précaires et titulaires ont tenu à bout de bras les universités et la recherche pendant la pandémie, sans réelle reconnaissance matérielle du gouvernement. L’intégralité des réformes depuis vingt ans, l’idéologie du financement par projets et actuellement la loi de programmation de la recherche promulguée le 24 décembre 2020, aggravent la situation : aucune création de postes mais multiplication des financements par projets, introduction de nouveaux types de contrats, comme les CDI de mission et les chaires de professeurs juniors (CDD avec titularisation…

La suite est à lire sur: universiteouverte.org
Auteur: gillesmartinet