Premiers de corvée, premiers oubliés ! Des sans-papiers marchent vers l’Élysée

Sept villes de départ, 29 jours de marche, plus de 80 étapes. Des sans-papiers vont arpenter les routes de France pendant un mois, avec l’appui de quinze collectifs de sans-papiers, de la Marche des solidarités, des États généraux des migrations, et de 120 autres organisations. Commencées à Marseille et Montpellier le 19 septembre, les marcheurs convergeront à Paris en une grande manifestation sur les Champs-Élysée le 17 octobre.

« Pendant le confinement, les sans-papiers ont joué un rôle très important dans l’économie française. Ils faisaient partie des premiers de corvées aux côtés des infirmières. Ils nettoyaient les bureaux, collectaient les ordures, approvisionnaient les magasins, livraient à domicile » rappelle au micro un orateur sans-papiers venu de la capitale, avant le départ d’une manifestation de soutien à la marche partant de Montpellier. Ce samedi 19 septembre, sous un ciel menaçant, plus de 200 personnes s’apprêtent à défiler du quartier populaire de Plan Cabanes à la place de Comédie. Quelques heures plus tôt, un millier de soutiens sont venus accompagner la centaine de marcheurs partant de Marseille, l’autre ville dans laquelle la marche nationale débute.

« Nous avons fait une manifestation de plus 10 000 personnes à Paris le 30 mai, mais Macron n’a pas répondu. Le 20 juin, nous avons fait une autre manifestation beaucoup plus importante. Macron ne nous répond toujours pas. Maintenant, il faut crier fort, très fort, pour qu’ils entendent le cri du cœur de tous les sans-papiers de France ». Le ton est donné. Offensif ! La manifestation s’élance à Montpellier. « Et qu’est ce qu’on veut ? Des papiers ! » résonne dans les rues de la ville pendant plus d’une heure. Le lendemain à 10 h 30 une quarantaine de sans-papiers et une dizaine de personnes venues en…

Auteur : Stéphane Ortega
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