« Près de six mois sans salaire, et même en négatif » : entretien avec les”suspendus” de Blouses Blanches Libres 34



Des membres du collectif Blouses Blanches Libres 34 au pied du sapin de Noël de la place de la Comédie à Montpellier.

Le Poing a réalisé cet entretien avec Elsa, éducatrice membre du collectif de ”supendus” pour refus de se faire vacciner contre le Covid Blouses Blanches Libres 34, pour mettre en lumière l’activité et l’actualité d’une lutte contre une mesure inédite à l’encontre du droit du travail.

Le Poing : Quelle a été la situation des suspendus après les premières mesures pour imposer l’usage du vaccin ?

Elsa : Toutes les personnes qui ont été suspendues l’ont été à compter du 15 septembre 2021 et ont eu l’interdiction d’aller travailler ailleurs, même chez Mac Donald, avant le mois d’ avril 2022. Donc près de six mois sans salaires et même en négatif pour celles et ceux dont la mutuelle par exemple était retirée de leur absence de salaire.

Le Poing : C’est de là qu’est né le collectif Blouses Blanches Libres 34. Qu’est-il devenu aujourd’hui ?

Elsa : Le collectif regroupe quatre cent personnes à Montpellier mais cela ne veut pas dire quatre-cent suspendu.e.s. La palette des situations est très diversifiée allant des vrai.e.s suspendu.e.s, aux personnes en arrêt maladie ou vacciné.e.s soit de force soit faussement. Tout le monde n’a pas opté pour la même solution, chacun.e est obligé.e de bricoler et maintenant les gens désespèrent et s’éloignent, lâchent et rompent avec un retour dans l’institution. Mais de toutes façons « les suspendu.e.s » concernent beaucoup plus de monde que ce que nous en dit la presse, même si c’est très difficile de connaître le chiffre exact.

Le Poing : Il n’y a que des soignants dans ce collectif ?

Elsa : Non. Le collectif regroupe des gens d’univers sociaux et politiques très différents et de professions également : toutes les statuts du soin, du médico-social mais également du transport ou du judiciaire, bref tous les métiers y sont représentés alors que la presse réduit ce mouvement aux infirmiè.e.s. Précisons qu’un.e infirmièr.e « antivax » ça n’existe pas car c’est une catégorie de la population survaccinée par obligation légale et statutaire !

Le Poing : Comment l’activité du groupe a-t-elle évoluée ?

Elsa : Dans les premiers mois c’était la panique, il fallait s’organiser pour survivre et le collectif se réunissait toutes les semaines ce qui n’est plus le cas actuellement, les réunions sont plus diffuses depuis…

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Auteur: Le Poing