Présidentielle 2022 : les candidats et leurs programmes « médias »

Comme en 2017, nous avons procédé à l’examen de plusieurs orientations : quelles dispositions concernant les concentrations ? Quelle affectation pour les aides à la presse ? Quel projet pour un service public de l’information ? Quel avenir pour l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) ? Nous avons dû en négliger d’autres, non moins importantes. Pour faciliter la lecture de notre article, et sauf renvoi à une référence différente, les citations sont issues des projets portés par les candidats, dont les liens figurent en annexe.

Quelles dispositions pour limiter les concentrations ?

Sauf erreur ou omission, et sans surprise, les modes d’appropriation capitalistiques des médias et leur concentration actuels ne semblent pas déranger le président-candidat et les candidats de droite et d’extrême droite : les programmes de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Éric Zemmour sont à ce sujet d’une remarquable discrétion puisqu’ils n’y consacrent pas la moindre ligne. Jean Lassalle, malgré des sorties médiatiques critiquant vigoureusement les propriétaires des médias (par exemple le 12 mars sur Europe 1 ou le 1er avril sur BFM-TV, ne prévoit rien dans son programme pour les combattre. Quant à Lutte Ouvrière, représentée Nathalie Arthaud, on ne trouve pas de support programmatique spécifique à la question des médias.

Même si son projet ne reprend pas cette proposition, il n’est pas inutile de rappeler la position d’Emmanuel Macron en 2014, lorsqu’il était ministre de l’Économie : « [Il] avait tenté d’alléger le dispositif, en supprimant deux plafonds : celui empêchant de détenir plus de 49% d’une chaîne TNT réalisant plus de 8% d’audience, et celui interdisant de détenir à la fois télévisions, radios et journaux. Mais le projet, révélé par les Échos, n’avait finalement pas abouti. » (Capital, 3 novembre 2021)

Anne Hidalgo

– « Je protègerai les principes constitutionnels de liberté, de pluralisme et d’indépendance des médias, face aux géants de l’Internet et aux concentrations horizontales et verticales excessives actuelles, en réformant la loi de 1986 sur la liberté de communication, en donnant un statut juridique aux rédactions. La concentration des médias et de la diffusion de la création, aujourd’hui dans les mains d’un petit nombre de grands acteurs, sera demain limitée par la loi […]. J’inciterai l’Autorité de la concurrence à agir face aux risques…

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Auteur: Denis Perais Acrimed