Présidentielle américaine : comment expliquer la raclée démocrate ?

Quatre ans après avoir lancé ses partisans contre le Capitole, Donald Trump est de nouveau élu Président des États-Unis d’Amérique. He did it again, et cette fois la victoire est incontestable. 312 grands électeurs à 226, les sept états disputés (« swing states ») remportés avec 1 à 6  points d’écart, le vote populaire dans la poche (la première fois depuis 2004 et cinq élections pour les républicains) et le contrôle des deux chambres du Congrès en prime. Trump augmente son nombre de voix depuis 2020 (de 3millions) et progresse dans plus de 9 comtés sur dix à l’échelle du pays. Il enregistre des gains significatifs auprès des jeunes, des classes populaires, des Hispaniques, des noirs, des femmes et des non-diplômés. Son mandat pour « make America great again » n’a jamais été aussi clair. Et la défaite d’un Parti démocrate qui aurait “abandonné les travailleurs” aussi cinglante. Anatomie d’une chute parfaitement évitable.

Sur le papier, les démocrates pouvaient difficilement rêver d’un meilleur adversaire. Trump ne s’est pas contenté de tenter un putsch en direct à la télévision suite à sa défaite de 2020, ni de collectionner les condamnations en justice pour fraude et agression sexuelle aggravée. Pendant les dernières semaines de campagne, il a multiplié les outrances. En meeting, on a pu le voir mimer une fellation à l’aide de son micro, vanter la taille du pénis d’un golfeur professionnel, insulter un peu près tous les blocs électoraux du pays, expliquer qu’il « protégerait les femmes que ça leur plaise ou non » et menacer les Américains de confession juive qu’ils les tiendraient responsables en cas de défaite. Dans une émission où il était censé répondre aux questions du public, il a choisi de passer les quarante dernières minutes à se dandiner au son de sa playlist sans prononcer le moindre mot. Au risque d’aider Harris dans sa tentative de séduire les…

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Auteur: Politicoboy