Le 22 octobre dernier, le premier tour de l’élection présidentielle argentine a donné lieu à des résultats surprenants. La dynamique politique change rapidement dans ce pays de 45 millions d’habitants dont le poids économique, malgré les crises, reste considérable en Amérique du Sud.
La non-qualification plus ou moins inattendue pour le deuxième tour de la représentante de la droite traditionnelle, Patricia Bullrich, la « remontada » de Sergio Massa (candidat de la coalition de centre gauche sortante) et la performance moins bonne que prévu de l’ultra-libéral Javier Milei, favori des sondages mais arrivé en seconde position ont été les points saillants de cette compétition électorale qui culminera ce dimanche avec le second tour opposant Massa à Milei. À quelques jours du scrutin, l’issue paraît fort incertaine.
La remontée de Sergio Massa
Dans un climat économique tendu, caractérisé par une inflation persistante, une croissance de la pauvreté, une dette publique en perpétuelle négociation et un manque chronique d’attractivité pour les investisseurs internationaux, Sergio Massa, en tant que ministre de l’Économie en fonction, s’est retrouvé dans une position peu enviable aux yeux de l’opinion publique.
Souvent identifié comme l’incarnation des tribulations économiques nationales, Massa a cependant réussi une performance remarquable lors du premier tour. En août dernier, lors des primaires – une consultation propre au système politique argentin, durant laquelle les électeurs étaient appelés à présélectionner à la fois les partis qui seraient en lice au premier tour et leurs candidats –, il était arrivé en troisième position, derrière Milei et Bullrich, avec 27,27 % des voix. Mais le 22 octobre, avec 36,7 % des suffrages exprimés, il est passé devant tous ses adversaires, Milei récoltant 30 % des voix et Bullrich 23,8 %.
En prenant ses distances avec les responsables…
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Auteur: Gabriel A. Giménez Roche, Enseignant-chercheur en économie, Neoma Business School