Présidentielle en Côte d’Ivoire : les chiffres déroutants de la Commission électorale

Répression et périls post-électoraux. Après l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, la Côte d’Ivoire a de nouveau plongé dans le marais des incertitudes. Et pour cause : arrivé au pouvoir en 2011 dans les fourgons de l’armée française, sous Nicolas Sarkozy, suite à un scrutin cafouilleux et à une guerre post-électorale, Alassane Ouattara, ancien directeur général adjoint du FMI proche des milieux d’affaires français (notamment de Martin Bouygues et de Vincent Bolloré), s’accroche à son fauteuil. En dépit de la Loi fondamentale, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux, il a brigué un nouveau mandat validé par un Conseil constitutionnel contrôlé par ses proches – et qui a écarté 40 candidats sur 44. 

Condamné par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP, créée sous l’égide de l’Union Africaine), remis en cause par deux des trois opposants “sélectionnés”, ce scrutin a tout de même reçu l’assentiment du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. Interrogé à ce sujet à l’Assemblée nationale par le député communiste Jean-Paul Lecoq, il a en effet répondu : “Il y a un processus démocratique. Je ne suis pas chargé d’apprécier la nouvelle Constitution. Ce serait de l’ingérence. Le président Ouattara a souhaité se représenter ; c’est son libre choix« . Il a en outre rejeté le parallèle émis avec la situation en Biélorussie, où la France s’oppose activement au régime autocratique d’Alexandre Loukachenko.
La présidentielle ivoirienne a donc eu lieu, dans un contexte de boycott populaire et de désobéissance civile dans de nombreuses régions du pays. 

 “Un scrutin non inclusif et boycotté qui laisse un pays fracturé”, a constaté la Mission internationale d’observation électorale, portée par une ONG sud-africaine – l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique – et par le Centre Carter, fondé par…

Auteur: Le Média
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