La place accordée aux questions climatiques et environnementales pendant la campagne présidentielle est très limitée… Et quand ces sujets sont abordés, ils sont régulièrement caricaturés par certains candidats et candidates, qui n’hésitent pas à travestir la réalité. Petit florilège d’idées reçues et de contre-vérités qui circulent encore à la veille d’un scrutin décisif.
Idée reçue 1 : « L’écologie punitive », ou comment caricaturer celles et ceux qui veulent agir
Une citation
Ce que ça cacheEn bonne place dans les discours anti-écolos depuis quelques années, le chiffon rouge de « l’écologie punitive » est régulièrement agité par des candidats et candidates à l’élection présidentielle, de Marine Le Pen (RN) à Fabien Roussel (PCF) en passant par Valérie Pécresse (LR).
Cette expression et d’autres clichés également brandis par le président-candidat Macron (comme le « retour à la lampe à huile » ou « au modèle amish ») sont surtout un moyen de justifier l’inaction, des programmes très faibles en matière d’écologie. Mais également des politiques conservatrices qui maintiennent un modèle pollueur et destructeur pour l’environnement sans prendre les décisions qui s’imposent ni prévoir de mécanisme d’accompagnement des plus précaires dans la transition.
La réalitéNe rien changer ou se contenter d’inciter les pollueurs à évoluer ne fonctionne pas. C’est ce qu’ont tenté de faire les gouvernements successifs, sans succès. Et cela revient en réalité à punir les catégories les plus précaires, premières victimes des conséquences du changement climatique et de la pollution.
Valérie Pécresse a beau jeu de revendiquer une « écologie incitative » face à une « écologie punitive », alors qu’elle ne propose quasiment rien pour accompagner les ménages les plus précaires dans la transition et pour mettre en priorité à contribution les plus gros pollueurs. La transition écologique doit forcément s’accompagner de changements profonds de mode de vie et d’habitude, mais l’effort doit être justement réparti.
Il faut des mesures courageuses et audacieuses comme la mise en place d’une fiscalité pesant davantage sur les plus fortunés et les plus gros pollueurs, tel qu’un ISF climatique (auquel trois candidat·es à la présidentielle sont favorables : Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon), l’interdiction des dividendes versés aux actionnaires d’entreprises aux activités climaticides et des mesures…
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Auteur: Greenpeace France