Présidentielle : sans Mélenchon ni Macron, un premier débat sur le climat

Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), reportage

Passage au maquillage, stress, feuilles à imprimer au dernier moment… L’émission avait beau être diffusée sur internet, quelques minutes avant le coup d’envoi, l’ambiance ressemblait à l’agitation de n’importe quel plateau télé. Le « débat du siècle », premier débat entre les candidats à l’élection présidentielle entièrement consacré à la question climatique, était diffusé le 13 mars sur la plateforme de streaming Twitch.

Dans un studio d’Ivry-sur-Seine, une trentaine de personnes s’activaient depuis le début d’après-midi pour tout préparer. Le débat était organisé par le collectif L’Affaire du siècle (Fondation pour la nature et l’Homme, Greenpeace, Notre affaire à tous et Oxfam), et présenté par le vidéaste Jean Massiet, animateur d’une émission politique sur Twitch, avec une journaliste du média en ligne Blast, Paloma Moritz. Leur but : aborder enfin les questions écologique et climatique, qui représentaient jusqu’ici moins de 3 % du temps de parole médiatique des prétendants à l’Élysée.

Anne Hidalgo. © Mathieu Génon/Reporterre

Cinq d’entre eux ont répondu présents : l’écologiste Yannick Jadot, Valérie Pécresse (Les Républicains), le communiste Fabien Roussel, Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) et la socialiste Anne Hidalgo. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a annulé sa participation au dernier moment, tandis que le président Emmanuel Macron n’a pas donné suite aux sollicitations des organisateurs. Les représentants de l’extrême droite, eux, n’étaient pas conviés.

« Certains candidats tiennent des propos contraires à la loi, et contraires à ce que j’accepte dans le chat [fil de discussion des internautes]. J’assume de ne pas les inviter », expliquait Jean Massiet, entre deux essais caméra avant le début de l’émission.

Valérie Pécresse sur le plateau. © Mathieu Génon/Reporterre

Contrairement à ce que son nom laissait supposer, le « débat du siècle » n’en était pas un : il s’agissait plutôt d’une succession de grands oraux. « Il y avait plus de chances que les candidats acceptent de venir si c’était sous ce format », expliquait-on du côté de l’organisation. À tour de rôle, chacun a eu 30 minutes pour présenter sa vision et son projet écologique. « C’est dommage, il n’y a rien de mieux qu’un débat, répondre à ce qui a été dit par les autres. Sinon c’est un peu fastoche de réciter ce qu’on a appris par…

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Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre