« Pressions inqualifiables » sur l'Assemblée nationale : que s'est-il passé le 7 février ?

Lors d’un point presse organisé le 7 février midi, la présidente de l’Assemblée nationale en personne apparaît déterminée : « Ça suffit, notre démocratie est un bien précieux » s’indigne Yael Braun-Pivet. Et de dénoncer des « pressions et intimidations inqualifiables » sur les parlementaires. Plus tard, c’est la présidente du groupe des députés Renaissance, Aurore Bergé, qui annonce au nom de son groupe « condamner fermement » des « actes intolérables ».

Le député Karl Olive se félicite quant à lui que « les voyous qui ont dégradé un certain nombre d’éléments du patrimoine national [aient] été interpellés » et réclame « qu’ils soient sévèrement punis ». « Toucher la République c’est abîmer la France et fragiliser les français », écrit-il solennellement. Son collègue Charles Rodwell surenchérit, le ton grave : « Saccager les bâtiments de l’Assemblée, c’est attaquer la République. Les sanctions les plus fermes doivent être prises ».

Les actes en question semblent si intolérables que les députés Rassemblement National sont à l’unisson de leurs homologues du groupe Renaissance. Le député RN Thibaut François s’en prend aux « nervis d’Attac ». Sa collègue, Edwige Diaz, regrette quant à elle que « l’association Attac dégrade les symboles de notre démocratie » et déclare, d’un air martial : « les méthodes nauséabondes de cette extrême-gauche ne doivent pas rester impunies ».

Qu’ont fait les « voyous » pour déclencher une telle indignation ?

Alors dans les faits, de quoi s’est-il agi ? D’une action menée devant l’Assemblée nationale, qui a indéniablement porté gravement atteinte à la démocratie : en plus d’avoir dansé et chanté leur tube « Nous on veut vivre », plusieurs membres du collectif des Rosies ont redécoré la statue de la place du Palais Bourbon avec une chasuble géante bleue portant le message « Retraite à 60 ans ». Elles ont osé inscrire avec de la peinture à la craie « 60 ans » sur la porte de l’Assemblée nationale. Cette action visait à dénoncer « un projet de réforme illégitime, injuste et injustifié ».

JPEG - 503.1 ko
Crédits : Paris-tv.com

Si vous ne connaissez pas encore les Rosies, ce sont ces dangereuses criminelles déguisées d’un bleu de travail qui animent les cortèges des manifestations contre la réforme des retraites en dansant et chantant des chansons démontant les arguments du gouvernement selon lesquels les femmes seraient les gagnantes de cette…

La suite est à lire sur: france.attac.org
Auteur: Raphael Pradeau