la Brussels Pride sort un slogan bidon tout en restant silencieuse sur les agressions racistes du dimanche 4 mai, silencieuse sur les politiques anti-sociales et migratoires de l’Arizona, silencieuse quand la cour suprême du Royaume-Uni crache sa transphobie, silencieuse à propos de l’interdiction de la Pride en Hongrie, à propos de Trump, des guerres, des massacres et bien sûr toujours aussi silencieuse à propos du génocide en cours en Palestine.
’Unite, time to protect our rights » nous dit la Pride de Bruxelles. Nous hurlons à l’hypocrisie de cette grande fête vidée de tout sens politique, en étroite alliance avec la police pour réprimer tout discours s’opposant à leur parade gênante. Nous dénonçons l’absence de revendications précises et de radicalité dans un pays ou l’extrême-droite est normalisée et la lutte contre le ‘wokisme à la flamande’ ainsi que la banalisation de la queerphobie sont grandissantes. Nous refusons que nos vécus soient instrumentalisés dans le but de nourrir des rhétoriques sexistes, transphobes et racistes qui nous nuisent et nuisent à nos adelphes, que ce soit dans nos milieux ou en dehors.
S’unir, oui, mais pas avec les Rainbow Cops, ni avec la ville de Bruxelles qui se remplit les poches sur le dos de notre souffrance. La Pride mainstream est l’événement le plus lucratif de l’année, plus de 200 000 personnes sont attendues, et Bruxelles se met en avant comme la ville ’inclusive’. Pourtant, le personnel médical et social manque, on compte plus de 10 000 sans-abris, le racisme se normalise et l’extrême-droite se sent de plus en plus à l’aise. On voit que la Pride de Bruxelles ne ’soutient’ que l’idéal blanc de ce que devrait être un bon homo et…
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