Primaire des Républicains : l'écologie, la grande oubliée du scrutin

  • Actualisation — Jeudi 2 décembre, 15 h 15 — À l’issue du premier tour, Éric Ciotti (25,59 %) et Valérie Pécresse (25 %) sont qualifiés pour le second tour du scrutin. Michel Barnier (23,93 %), Xavier Bertrand (22,26 %) et Philippe Juvin (3,13 %) sont éliminés. Les résultats du second tour seront connus samedi 4 décembre.

Les 139 918 adhérents aux Républicains (LR) ont jusqu’à jeudi 2 décembre 14 heures pour s’exprimer, par vote électronique, lors du premier tour de la primaire ; les deux candidats retenus s’affronteront ensuite dans un second scrutin, le samedi 4 décembre. C’est donc la dernière ligne droite d’une primaire de plus d’un mois, au cours de laquelle les questions de climat et de biodiversité n’ont pas été abordées, ou très peu. Le dernier débat audiovisuel est à ce titre révélateur : organisé par France 2 et France Inter mardi 30 novembre, il a duré 180 minutes. Seul un petit quart d’heure a été consacré à l’écologie, sous forme de « quiz ».

Autrement dit, les cinq concurrents — Michel Barnier, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Éric Ciotti et Philippe Juvin — étaient invités à « faire des réponses courtes », sans développer leur pensée — ben oui, l’extinction du vivant et le dérèglement climatique, c’est simple ! Les journalistes ont posé deux questions, censées éclairer le public sur la vision de chaque candidat sur ce sujet : « Faut-il stopper les éoliennes ? » et « Faut-il interdire la chasse le week-end ? ». Voilà donc la principale crise du XXIe siècle résumée en deux prises de position simplistes.

Mais passons, et attardons-nous tout de même sur les réponses. À propos des éoliennes, tous les candidats — à l’exception de Philippe Juvin — souhaitent un moratoire sur les parcs terrestres. Et tous veulent relancer le nucléaire. Quitte à revenir sur la loi de transition énergétique votée en 2015, qui impose une réduction de la part de l’atome dans notre mix énergétique. Quitte à annoncer entre 6 à 10 nouveaux EPR — des réacteurs nouvelle génération — alors même qu’EDF n’a pour le moment été capable d’en construire que deux, dans la centrale de Taishan, en Chine. L’un de ses réacteurs a d’ailleurs été mis à l’arrêt en juillet dernier à cause d’une accumulation de gaz rares radioactifs dans son circuit primaire, remettant en cause la faisabilité du programme EPR.

Mais rien à faire, le nucléaire nous sauvera, tout comme « la science, le progrès, la…

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Auteur: Lorène Lavocat (Reporterre) Reporterre